Premier film de la pentalogie guerrière réalisé par le cinéaste vétéran Ted Kotcheff (Réveil dans la terreur, Retour vers l'enfer) consacrée à la machine de guerre, l’ancien béret vert John J. Rambo, une adaptation du roman publié en 1972, Le premier sang (First Blood) de l'écrivain David Morrell. Produit pour 15 millions de dollars par Buzz Feitshans avec Orion Pictures à la distribution.
Suivront les suites explosives ; Rambo II : La Mission de George Pan Cosmatos (1985), Rambo III de Peter MacDonald (1988), John Rambo de Sylvester Stallone (2008) et le p'tit dernier Rambo : Last Blood d'Adrian Grunberg (2019).
Un vétéran du Viêtnam traumatisé, de passage dans une petite bourgade, subit les persécutions du shérif local. Poussé à bout, l'homme perd pied.
Le casting se compose d'abord de l'Étalon Italien Sylvester Stallone (Rocky, Expendables : Unité spéciale) également coscénariste avec Michael Kozoll & William Sackheim. Ainsi que Richard Crenna (La Canonnière du Yang-Tse, Hot Shots! 2), Brian Dennehy (Cocoon, F/X, effets de choc), Jack Starrett (Course contre l'enfer), Bill McKinney (Délivrance), ainsi que les jeunots David Caruso (Kiss of Death) et Bruce Greenwood (Treize jours).
Qu'est-ce que vous pouvez bien chasser avec ça !?
Le cerf !
John Rambo, ancien béret vert et héros de la guerre du Viêt Nam, erre sans but de ville en ville depuis son retour aux États-Unis. En voulant rendre visite au dernier de ses anciens compagnons d'armes, il apprend la mort de celui-ci des suites d'un cancer (causé par l'« agent orange » largement utilisé au Viêt Nam). Reprenant la route, il arrive dans une petite ville d'une région montagneuse afin de s'y restaurer. Mais le shérif Will Teasle, prétextant ne pas vouloir de vagabond dans sa ville, le raccompagne à la sortie de la ville. Ulcéré, Rambo tente de faire demi-tour, mais il est alors arrêté sans ménagement par le shérif. Jeté en prison et maltraité par les policiers, Rambo se révolte et s'enfuit du commissariat. Après une dangereuse course-poursuite, il se réfugie dans les bois...
Si vous lancez vos hommes à sa poursuite, vous pouvez aller maintenant les inscrire à la morgue !
Un must parmi les films d'action, réalisé par un Ted Kotcheff qui montre l'escalade de la haine avec une rare intensité ; on ne craint pas de casser du matériel et ça explose dans tous les sens. Ce super-guerrier redevenu un homme des bois, une bête traquée, c'est Sylvester Stallone qui a d'ailleurs collaboré au scénario de l'adaptation cinématographique. Fatigué, isolé et mal rasé, il est tout de violence contenue et prêt à exploser. Il ne prononce pas un mot, mais lorsque ça éclate, ça fait très mal notamment à la fin ! On revoit avec plaisir Richard Crenna dans le rôle du bon colonel Samuel Trautman, responsable de la formation de ce vagabond capable de résister à l'assaut de deux cents hommes. Et c'est lui qui prêche la modération à Brian Dennehy, l'implacable âme damné, détestable à souhait. La géniale bande originale a été composée par Jerry Goldsmith, dont le thème It's A Long Road sera repris dans les quatre suites et la sympathique série TV d'animation Rambo (Rambo : The Force of Freedom).
Regarde la route, c'est comme ça que les accidents arrivent !
A l'époque les efforts de Sly pour sortir de son personnage de Rocky étaient restés vains. Avec Rambo il trouve enfin l'ouverture mais avec le temps ce personnage sera pour lui tout aussi dur à porter. Rambo connaît un succès considérable dans le monde avec 125 millions de dollars de recette, mettant en lumière les frustrations engendrées par la défaite camouflée de la guerre du Viêt Nam et le besoin de reconnaissance des soldats qui y avaient vu leurs idéaux bafoués. La réinsertion des anciens combattants était un grave problème social pour les Etats-Unis dans les années 70/80. En avoir fait un film aussi attrayant n'est pas le moindre mérite de cette réussite totale.
Et surtout des dialogues fantastiques en pagaille, le commencement des Punchlines :
Eh, tu cherches les emmerdes, ben t'as trouvé la bonne place mon pote !
Notre vagabond est un soldat. John J. Rambo.
Me fais pas chier, ou j'te fais une guerre comme t'en as jamais vue !
Je lui offre un cigare !
Je ne viens pas sauver Rambo. Je viens vous sauver de Rambo.
Et je suis revenu dans le monde. Et j'ai vu ces larves m'attendre à l'aéroport, me conspuer comme un criminel. Ils m’ont traité de toutes les saloperies, ils m’ont appelé bouché. Mais qui sont-ils pour me faire des reproches ? Hein ! Qui sont-ils ? Est-ce qu'ils étaient à ma place en pleine jungle ? Ils nous jugent mais ils ne savent pas de quoi ils parlent !