Rambo a beaucoup apporté au cinéma américain et à la société US d'où il a extrait une tumeur hideuse. La défaite s'est muée en victoire rétroactive, le soldat incompris des précédents films est devenu un nouveau super-héros de la glorieuse Amérique, le vilain petit canard est rentré dans le droit chemin, c'est le nouvel ange gardien du monde libre qui s'élève contre la tyrannie. Dans ce troisième volet, le héros s'en va après la jungle des rizières vers les contrées arides d'Afghanistan en plein conflit soviétique. C'est une idéologie qui a crée des remous, et d'ailleurs si on y regarde de plus près, on voit que le propos reste le même que dans Rambo 2 la mission, Stallone ayant remplacé les Vietcongs par des Russes, on est donc toujours dans la glorification d'une Amérique surpuissante qui écrase ses ennemis, et je comprend que ça puisse déranger. Mais encore une fois, le spectacle passe par l'écran large, d'amples mouvements de caméra, de l'action hyper musclée où la star Stallone ne ménage pas sa personne, et une musique bien virile qui mettent en valeur les proportions de l'aventure vécue. En jouant à fond la surenchère et en ne laissant pas le temps au spectateur de respirer, le film reste le moins bon de la franchise, mais il serait quand même idiot de bouder son plaisir.