On doit à Gore Verbinski la charmante comédie familiale La Souris, le remake américain de The Ring ou les trois premiers Pirates des caraïbes. Un réalisateur dont la principale qualité semble être de vouloir proposer un certain sens du divertissement et du spectacle, très visuel.
Avec Rango, il s'essaye pour la première et dernière fois pour l'instant au film d'animation, presenté comme une respiration pour le cinéaste après ses Pirates des caraïbes. Le film est d'ailleurs techniquement exemplaire, plusieurs sociétés ont travaillé dessus,dont la célèbre compagnie Industrial Light & Magic.
Rango est un caméléon domestique dont le terrarium se brise sur la route des vacances, en plein désert. Il survit difficilement aux prédateurs et aux dangers de la route pour arriver dans une petite ville de western mais peuplée de différents animaux. Rango a une grande langue dont il se sert pour rêver et se vanter, et il est vite considéré comme un héros quand il se débarrasse accidentellement d'une buse qui terrorisait la ville. Nommé shérif, il va devoir affronter la véritable menace qui guette la ville et ses habitants : la pénurie d'eau.
Petite comédie qui reprend les codes du western, Rango ne s’embarrasse pas de grande morale ou de petits sentiments pour faire fondre le coeur des grands et des petits. Ce petit caméléon manque d’épaisseur. On n'est pas chez Pixar. Il faut de l'action, de l'humour, et un héros qui se rendra compte de ses erreurs avant de les réparer, du classique déjà vu, mais que le film propose avec une certaine gourmandise. Le cadre agréable permet de cacher le manque de finesses et le tout est assez finement travaillé pour se laisser regarder avec un certain plaisir. Les plus grands apprécieront aussi les nombreuses références.