Pixar prend garde, la relève est là !
Pixar a (enfin) trouvé un adversaire à sa taille, on se demandait si cela arriverait un jour, grâce à Rango (2011) on en est sûr et certain, ILM (Industrial Light & Magic) est le concurrent tant attendu ! C'est la première fois qu'ils travaillent sur un film d'animation (la société de George Lucas est une des plus importantes sociétés de SFX de l'industrie Hollywoodienne) et c'est aussi le premier long-métrage d'animation pour son réalisateur, Gore Verbinski, qui a connu la consécration mondiale grâce à sa saga Pirates des Caraïbes I, II & III (2004/2006/2007). Ce qui frappe en premier à la découverte du film, c'est l'incroyable (ou époustouflante ?) esthétique visuelle du film, on a l'impression qu'il s'agit de prises de vues réelles alors qu'en réalité, ce ne sont que des images de synthèse ! Le réalisateur revisite à sa sauce les célèbres westerns spaghettis (et américains) en mettant dans les rôles principaux des animaux (dont le héros est incarné par un hilarant caméléon mythomane). Le cadre en lui-même est fidèle à l'image que l'on se fait des westerns crépusculaires, avec cette chaleur écrasante et des personnages haut en couleur, avec des gueules patibulaires et burinés (dont certains devraient effrayer les plus jeunes spectateurs). Les clins d'oeil et références sont nombreuses, les plus cinéphiles reconnaîtrons à travers le personnages de "l'homme sans nom" un certain Clint Eastwood. Le doublage (VO) est lui aussi d'une grande richesse avec bon nombre d'acteurs connus tels que Johnny Depp (qui excelle dans le rôle principal), Isla Fisher, Abigail Breslin, Ned Beatty, Alfred Molina, Bill Nighy, Timothy Olyphant, etc. La B.O quant a elle est d'une grande surprise, parfaitement en adéquation avec le film, Hans Zimmer nous offre un formidable mixe entre les ambiances sonores typiquement western agrémenté d'une touche rock'n'roll (dont le morceau "Walk Don't Rango" de Los Lobos & Arturo Sandoval). En fin de compte, la seule ombre au tableau se trouve dans les nombreuses baisses de régime où s'ajoute à cela de longues tirades, faisant de ses 100 minutes, un film bien trop long. Malgré cela, on prend un malin plaisir à revisiter l'univers des westerns, d'une façon aussi délurée et originale.