Dès les premières images, Gore Verbinski nous embarque dans son monde délirant, mené par Rango, lézard loufoque et charismatique.
Visuellement, c'est du sans faute : l'animation n'a rien à envier aux productions Pixar ou Dreamworks, et le réalisateur rend un vibrant hommage aux westerns spaghettis.
Pour ce qui est du scénario, à vrai dire ça commence très bien : Verbinski pose des questions basiques, mais très pertinentes et primordiales : comment faire un film ? Qu'est ce qu'un héros ? Quel(s) rôle(s) doit-il avoir ? Comment le construire, comment le faire évoluer ?
Il tente d'y répondre en plongeant son Rango dans un Far West peuplé de personnages tous aussi originaux les uns que les autres.
Malheureusement, l'idée tant astucieuse du début ne fait que décroitre peu à peu pour déboucher sur une histoire convenue et déjà vue.
On comprend alors vite le problème du réalisateur : Rango est-il un film pour enfants ou un film pour adultes ? A ne pas savoir quoi choisir, le cinéaste nous fait un mélange des deux et casse donc le rythme de son œuvre.
Ainsi, au-delà du second degré et des références diverses au 7ème Art, l'ennui peut se ressentir chez le spectateur adulte, là où au contraire le spectateur enfant y trouvera plus son compte.
Malgré de bonnes trouvailles et un visuel séduisant, Rango n'a donc ni la force intellectuelle, ni la force humoristique d'un Fantastic Mr Fox, dernier bijou en date de l'animation indépendante.
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