Chronique d'un amour foutu en l'air.
Une brillante critique des libertins, ces grands enfants qui gâchent leurs sentiments par caprice.
Jeune veuve jolie et courtisée, Aurore croit tout savoir des jeux de l'amour et de leurs subtilités. Elles se moque des jeunes filles naïves qui l'entourent et de ses courtisans qui ont épousé des bécasses.
Un jour au cours d'une promenade matinale, elle croise la route de Raphaël, un homme angoissé par le cour de la vie, qui se vautre dans la débauche, l'alcool et les femmes. La jeune Bernardine (Brigitte Fossey) tombe immédiatement sous le charme.
De rencontre en rencontre, il devient évident qu'Aurore et Raphaël sont attirés l'un par l'autre.
Elle ne veut pas se donner, il refuse de se déclarer. Il a peur du moindre engagement, le moindre lien durable le fait fuir. Tout sentiment est pour lui proscrit de son cœur et de son vocabulaire.
Dans cette course infernale à l'amour de l'autre et au refus des élans du cœur il s vont tout faire pour se rendre indignes l'un de l'autre.
On passe d'une maison close avec des prostituées de luxe à un bouge sale et peuplé de rebuts.
Cette spirale infernale va les pousser à s'avouer trop tard (?) ce qu'ils éprouvent et les acculer au drame.
Françoise Fabian et Maurice Ronet sont beaux et séduisants.
Les costumes et les décors sont magnifiques mais le tout est néanmoins un tantinet trop théâtral.