Le mystique Raspoutine, vu par la Hammer, avec en prime Christopher Lee ? En voilà un projet séduisant… qui malheureusement ne tient pas ses promesses.
Tout d’abord, pour ceux qui recherchent une fresque historique, passez votre chemin. On est ici dans une relecture fantaisiste et très approximative des faits. Pour l’anecdote, le scénario avait prévu d’intégrer le Prince Yusupov, l’un des assassins de Raspoutine. Mais celui-ci, encore en vie à l’époque, menaça de faire un procès, et du donc être évacué du récit…
On se retrouve ainsi devant une histoire d’ascension malsaine au pouvoir. Mais rien de bien palpitant, le film est finalement assez fade, alors qu’il y avait beaucoup de potentiel. Ceci s’explique peut-être par une coupe budgétaire au milieu de la production, avec la suppression de plusieurs scènes importantes, d’après le réalisateur.
Heureusement, Christopher Lee relève considérablement la sauce. Son regard, sa voix sinistre, son corps massif, l’aspect dégénéré du personnage, permettant d’aboutir à un excellent méchant, et à quelques très bonnes scènes.
Les décors apportent un peu de cachet… cependant ce sont exactement les mêmes (avec différents accessoires) que ceux de « Dracula, Prince of Darkness » ! Pour cause, les films ont été tournés à la suite, avec également plusieurs acteurs communs. Et il faut avouer qu’il assez drôle de reconnaître les intérieurs du château de Dracula en pleine Russie tsariste !
Pas déplaisant mais clairement décevant.