Au début du XXe siècle, Grigori Raspoutine est un guérisseur qui commence à se faire un nom en Russie, par simple imposition des mains. Mais il a également des dons pour l'hypnose, qui vont lui être utiles pour se rapprocher de la cour du Tsar et ainsi asseoir son influence.
Le système de production de la Hammer était tel que le film a démarré son tournage seulement trois jours après la fin de Dracula, prince des ténèbres, où on retrouve là aussi plusieurs acteurs en commun, et en particulier Christopher Lee. Car oui, il est tout à fait crédible dans le rôle de Raspoutine, avec sa perruque qui lui donne de beaux cheveux longs, mais surtout un visage sinistre, mais surtout, l'acteur avait à coeur de jouer ce personnage de la façon la plus réaliste possible. Sauf qu'au moment du tournage, certains personnages décrits étaient encore en vie et menaçaient la Hammer d'un procès, qui a donc grandement modifié la réalité, y compris la mort de Raspoutine, qui fit à l'époque l'objet de controverses.
Outre le côté fantastique qu'on perçoit ça et là, c'est surtout l'érotisme que je vois, car le personnage était considéré comme libidineux, à sauter sur tout ce qui bouge, mais en lui donnant toujours cet air mystérieux, voire dangereux, le tout filmé en studios, pour ce qui est une histoire perverse sur l'accession au pouvoir par quelqu'un considéré comme illuminé. Le film est souvent occulté quand on parle de la Hammer, mais rien que pour Christopher Lee, qui porte le résultat, c'est à voir.