Puppet Master
Ray Harryhausen, véritable génie des effets spéciaux, pour moi c'est Jason et les Argonautes, le Choc des Titans et le Monstre des temps perdus. Un titan oui, dont le simple nom sur un film fait...
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le 13 janv. 2016
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Dès l'âge de 13 ans, fasciné et influencé par les effets spéciaux de Willis O'Brien sur King Kong en 1933, Ray Harryhausen consacre une longue partie de son existence à la création de créatures merveilleuses qu'il affine peu à peu en mode dynanimation (combinaison de prises de vue réelles et de miniatures animées image par image) jusqu'à l’ère littéralement despotique des effets spéciaux numériques que Harryhausen inspira lui-même à ses émules, mais sans forcément le vouloir.
Jusqu'ici, aucun documentaire digne de ce nom ne s'était sérieusement penché sur l’œuvre de cet artisan exceptionnel qui savait allier de par sa créativité le merveilleux et la poésie visuelle avec une dextérité inégalée. En l'état, ce sont deux Français, passionnés de cinéma, qui se sont lancés le défi un peu dingue à dresser LE portrait de référence sur l'immense artiste qu'était Ray Harryhausen. Et quel portrait !
À l'aide d'une construction chronologique illustrée par des documents parfois rarissimes, nous parcourons la vie professionnelle d'un homme qui n'a jamais cessé de croire à ses rêves d'enfants. De ses premiers travaux en 1940 jusqu'à son dernier film en 1981, ce sont plus de 40 années qui sont ici passées en revue. Des années de pures créations artistiques qui ont forcément marqué la conscience collective de l'Histoire du cinéma, comme viennent le témoigner, avec respect et humilité, les grands cinéastes actuels que sont Steven Spielberg, James Cameron, Peter Jackson et bien d'autres, tous fortement influencés par le génie créatif de Harryhausen. Et même si leurs hommages enamourés ne sont pas forcément les plus intéressants, tous n'en restent pas moins sincères dans leur démarche. Ici, les entretiens les plus touchants proviennent de ceux portant des noms moins prestigieux aux yeux du grand public, mais qui apportent une pierre toujours plus passionnante à l'édifice. A l'exemple des excellents techniciens Dennis Murren et Phil Tippett, des comédiennes Martine Beswick et Caroline Munro ou encore de Vanessa Harryhausen, la fille de l'artiste-animateur, très émouvante dans ses propos.
Ray Harryhausen : Le Titan des Effets Spéciaux se résume donc à un document d'exception, écrit, monté et réalisé avec une efficacité redoutable par Gilles Penso, déjà coresponsable en 2002 d'une passionnante rétrospective sur la célèbre troupe du Splendid. À la production, nous retrouvons avec ravissement le journaliste (et musicien) Alexandre Poncet, "transfuge" du magazine Mad Movies, anciennement Bible du cinéma fantastique et horrifique. Un mag' tendant malheureusement depuis quelques années à brosser dans le sens du poil un public toujours plus avide de blockbusters hollywoodiens où les effets numériques versent actuellement dans la démesure la plus excessive. Le total contraire de ce vibrant cri d'amour que Poncet produit ici envers un cinéma plus artisanal, plus poétique et indéniablement plus humain.
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le 6 juil. 2024
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