Adapté du roman, "Razorback" de 1984, réalisé par Russell Mulcahy en numérique anamorphique Panavision avec un budget minuscule et dédié vidéo, est un film d'horreur australien qui parvient à captiver grâce à son atmosphère unique et son décor impressionnant de l'Outback. Le film commence par la terrible attaque du monstre pour lancer l'intrigue dans le désert australien, suivie d'une courte transition temporelle sur une journaliste qui rejoint l’Australie. Les éléments avancent en regroupant les personnages sur l'affaire du début grâce à une réalisation efficace. La réalisation de Mulcahy se distingue par des séquences frappantes, mettant en valeur les paysages arides et inquiétants de l'Australie.
La barbarie revient à son environnement hostile en bouclant autour de l'incroyable monstre qui relance l'investigation sur le massacre. Les effets surréalistes s’intègrent aux coutumes sanglantes locales pour continuer le plongeon dans un tourbillon de belles images qui offrent une vision onirique de la mort. L'intrigue suit Jake Cullen, un vieil homme accusé à tort du meurtre de son petit-fils disparu, et une journaliste américaine, Beth Winters, qui enquête sur un massacre de kangourous. Le développement des personnages est convenable, même si certains aspects auraient pu être approfondis pour mieux impliquer le spectateur. Les scènes d'attaque du sanglier sont bien exécutées, malgré des effets spéciaux qui peuvent sembler datés par moments.
Le film parvient à maintenir une tension constante, rendant l'expérience cinématographique plutôt engageante. Les éléments se regroupent dans une confrontation puissante, culminant dans un dénouement monstrueux pour cette œuvre terrifiante de la série B, dotée d'un style foudroyant et d'une réalisation habile, malgré une histoire simpliste, prévisible et violente. "Razorback" se distingue par son originalité et sa capacité à exploiter les éléments de l'horreur animale. Le film réussit à combiner le mythe de la bête sauvage avec une critique sous-jacente des pratiques humaines envers la nature. Le résultat est un film qui, bien que perfectible, mérite d'être vu pour son ambiance et son approche unique du genre. "Razorback" reste une œuvre emblématique du cinéma d'horreur australien des années 80.
Entrées Salles Usa : Env. 40.000.
> https://youtu.be/7YGoLwGNQ8U