-Spoilers Détectés-
C'est bien jolie la pop culture, mais c'est quand même très réducteur... genre moi si je pouvais aller dans l'Oasis, bah je serais quand même seul... qui viendrait me voir dans l'Auriga hein ? à qui je pourrais montrer ma collection de Jaegers dans la soute ? et mes deux xénomorphes gardes du corps, qui oserait les caresser, hein ? De plus, je passerais beaucoup de temps dans le Godzilla d'Emmerich, pour empêcher les militaires de tuer la bête... qui m'accompagnerait dans cette quête ? Personne ! et oui... triste vie.
Mais je m'égare, Ready Player One n'est qu'un film, faut le voir en tant que tel, mais il m'a tellement immergé dans l'Oasis que, bah, j'y suis encore, et c'est pas sa morale finale qui m'en fera sortir hélas... et en tant que film donc, le spectacle est assez inédit, un peu comme la rencontre entre le Tintin de Spielberg et Mad Max Fury Road, comme un film d'animation virtuellement réaliste, oui enfin, le truc indescriptible quoi... bien que l'aspect "cinématique de jeu vidéo" soit omniprésent, mais auquel cas ça serait une cinématique de très grande qualité, comme celles de Blizzard, mais qui s'étalerait sur plus de 2h au lieu de 2 minutes. Ce qu'aurait dû être Warcraft d'ailleurs, parce que là ce qui est top avec RPO, c'est que même si le rendu n'est pas du tout photo-réaliste, il y a une vraie cohérence visuelle, parce que tout est en CG dans l'Oasis, donc il n'y a pas de travail d’incrustation, tout ce qui est visible à l'écran se trouve sur le même plan, dans le même monde, il n'y a pas de trucage, ce qui fait que le film ne vieillira quasiment pas. Le Beowulf de Zemeckis à un rendu similaire, et malgré les limites techniques de 2007, le film n'a que très peu vieillit.
Au delà de son esthétique, l'histoire est simple, efficace, avec une narration très fluide, qui peine à se conclure hélas, et qui évidement se limite à ce qu'il y a de plus connu pour parler au plus grand nombre, mais voir toutes ces choses coexister dans une même dimension et se battre pour la préserver, à vraiment quelque chose d'enivrant. C'est comme une déclaration d'amour au fantastique et à l'imaginaire, mais qui laisse malgré tout le monde réel dans un sale état, et je doute que le mardi et le jeudi y change quoique ce soit.
De tout façon moi je ne m'en fais pas pour le monde réel, la nature fait bien la choses, il y a toujours eu des gens accros au virtuel et à l'imaginaire :)*, des gens qui n'en ont rien à branler et qui passe leur vie dans le vrai monde de la vérité véritable à faire je ne sais quoi, et ceux entre les deux qui veulent un peu de tout, mais qui n'en n'ont jamais assez du coup.
Ce qui est ouf au final, c'est que j'avais un air hébété pendant toute la durée du film... comme un gosse qu'on lâcherait dans une salle de jeu avec tous les jouets les plus stylés du monde... ce genre de ressenti au cinéma relève de la magie.
PS: Ce film nous montre n'importe quoi... une jeune fille fan d'Aliens ??! Déjà que ça existe plus en 2018, alors en 2045, tout ce qui aura moins de 30ans et sera muni d'une paire de Roberts ne connaitra même pas Alien de nom !... ce film nous ment !