Spielberg revient (enfin) à la SF. Tandis que les multiples trailers et visuels de Ready Player One dévoilaient un oasis pour geeks et fans de pop culture, qui s'amuseront à énumérer la liste (sûrement très longue) d'easter egg, d'autres auront remarqué le retour de Mark Rylance, qui avait déjà servi d'alter-ego à Spielby dans le plus inaperçu "BGG".
Dans ce dernier, Spielberg se dévoilait en conteur d'histoires, rêveur et rejeté. Ici, il se transpose en Halliday, un créateur bienfaiteur qui a offert à la population un oasis ,qui leur permet d'échapper à leur triste monde, sauvage et désespéré.
Ce monde sauvage et désespéré, c'est la pop-culture, tous ses films et références techniques, toutes ses créations dont on a oublié le créateur. Ce grand artiste, qui un jour, derrière ce qui est devenu une machine à engranger les billets était un rêve d'enfant, un désir d'adulte incompris et rejeté par un monde qu'il ne comprenait pas.
Si le film dévoile quelques ficelles, il n'en demeure pas moins impressionnant, tourbillonnant et foisonnant d'idées, comme si Spielberg n'avait rien perdu de son appétit à enchanter le spectateur.
Il rappelle cependant, (et le martèle) : Rien n'est mieux que la réalité, qu'à trop s'enfermer dans l'imaginaire, on se détourne des vraies grandes et belles choses, de ces gens, de ces artistes, doux rêveurs incompris, qui du fond de leurs lits, imaginaient des mondes, des galaxies. Ces doux rêveurs, dont font partie notre Spielby, qui revient vengeur, pour retrouver son petit lit d'enfant.