En tout honnêteté, je ne savais pas à quoi m'attendre en allant voir Ready Player One mais une chose est sûre, je m'attendais pas du tout à ça... Moi qui n'ai pas une culture geek très étendue, j'ai vraiment adoré ce film qui s'inscrit parfaitement dans notre temps et concocte habilement un scénario visionnaire à partir d'éléments du passé. Notre nostalgie est mise à rude épreuve et c'est un grand coup de génie de la part de Steven Spielberg qui prouve une fois de plus qu'il est sans nul doute le réalisateur le plus mythique de notre époque en adaptant ici le roman de Ernest Cline ! Références pop-cultures des années 80's 90's à la pelle, il faudrait le déguster une deuxième fois pour analyser le moindre accessoire, le moindre plan, le moindre avatar pour les dénicher tous... C'est osé, dingue et si jouissif : l'imaginaire est illimité, le plans réels se confondent parfaitement avec le monde virtuel et les épreuves sont si étonnantes et le rythme si haletant qu'on en a le sourire jusqu'aux oreilles, similaire à une arrivée matinale à Disneyland ! Spielberg nous ensorcelle dans un récit qui ne faiblit jamais, transportés par des acteurs charismatiques (Tye Sheridan et Olivia Cooke, parfaits héros !) et une bande originale eighties comme on les aime. Ready Player One se présente comme le trait d’union entre les trente dernières années de cinéma et l’avenir, et il y réussit parfaitement tout en y apportant une morale, certes facile, mais bien utile. Le thème de la transmission d'une génération à une autre prend alors un tout autre sens... C’est un grand huit de couleurs, d'énigmes, d’aventures, de course-poursuites qui en émerveillera plus d’un. Personnellement, j'ai été conquis même si ce feu d'artifices peut ensorceler qu'une génération. Oeuvre testament du maitre, blockbuster avant-gardiste et récréatif, on y retrouve, tel la madeleine de Proust, des saveurs passées mixées pour réveiller notre âme d'enfant et surtout revivre autrement notre meilleur moment de frisson et d'adrénaline (une scène en particulier relève du génie, entre hommage, jeu vidéo et effroi !). A 71 ans, Spielberg signe un divertissement délectable, chef-d'oeuvre d'une génération et marquant peut-être une nouvelle ère dans la sphère cinématograhique...