En tant que trentenaire ayant grandi dans les 90's et biberonné à la culture de cette décennie et de la précédente, un projet comme Ready Player One, réalisé par Steven Spielberg qui plus est, ne pouvait que m'enthousiasmer... et ce fut sans grande surprise le cas, le film remplissant son contrat tacite à la perfection. D'un pur point de vue dramaturgique, on est dans une histoire qui reprend à la lettre le monomythe du héros déjà à l'oeuvre sur les légendaires Star Wars, Seigneur des Anneaux et autres Harry Potter, du coup, l'intrigue n'est pas le summum de l'originalité mais qu'à cela ne tienne, on a un héros qui a su trouver mon empathie - avec Tye Sheridan que j'apprécie beaucoup, ça facilite les choses - entouré d'alliés pour le moins sympathiques, guidé par un mentor qui serait un mix parfait entre Steve Jobs et Spielberg lui-même et affrontant un méchant pas toujours subtil mais efficace (à l'image de Ben Mendelsohn). Mais évidemment, la question principale était de savoir si Steven Spielberg avait su gérer cet héritage culturel ma foi assez délicat dans le bon équilibre à donner?? Et bien, pour moi, oui. En effet, en convoquant des univers aussi différents que Shining, Retour vers le futur, DC Comics... et extrêmement familiers du grand public, Spielberg n'a jamais perdu vu l'histoire de son protagoniste et a parfaitement su doser les différents éléments pour rendre l'ensemble à la fois cohérent et jouissif à l'écran, qui plus est avec une réalisation virtuose et virevoltante digne du maître américain. Bref, Ready Player One ne fait ni plus ni moins que ce qu'il nous avait promis, et c'est déjà un bel exploit!!