Une histoire d'amour fantastique à la beauté visuelle indéniable, tout comme son casting, mais c'est d'une telle froideur, que cela m'a laissé de glace, encore plus lorsque celui-ci se prend un iceberg de plein fouet au milieu de l'histoire, un naufrage que n'aurait pas renié le Titanic.

Atsumi et Koichi s'aiment passionnément depuis l'école primaire, ils vivent ensemble, ils sont heureux, tout semble aller pour le mieux, avant qu'elle ne se suicide et se retrouve dans le coma, le laissant dans l'incompréhension de ce geste. Grâce à la science, il va pouvoir se connecter à son inconscient, afin d'obtenir les réponses aux questions qu'il se pose depuis un an, et comprendre comment elle a pu en arriver là.
Une précision importante, Atsumi est une dessinatrice de mangas, l'une des plus violentes, ses personnages prenant vie lors de leurs connexions, l'angoisse s'installe, celle-ci étant accentuée par la présence d'un adolescent dégoulinant d'eau, surtout qu'il se met aussi à apparaître dans la réalité, effet hallucinatoire dû aux connexions, ou la barrière entre l'inconscient et la réalité a-t'elle été franchise ? Mais Koichi doit aussi retrouver le dessin d'un plesiosaure, qu'Atsumi considère comme son chef d'oeuvre et qui lui permettrait de retrouver l'inspiration, tout en lui donnant l'envie de sortir de son coma. Sauf qu'elle a dessiné celui-ci lors de leur rencontre en primaire sur l'île, il va devoir retourner là-bas et affronter les démons de leur passé commun, qui étaient enfouis dans leurs subconscients.
Le film souffre d'un manque de profondeur, Kiyoshi Kurosawa lui préférant la forme, les dialogues minimalistes sont à la limite d'une production AB. Le mélange des genres fonctionne lors de la première partie, même si le fantastique est assez léger, tout comme l'angoisse qui n'est que passagère, avant de sombrer dans la seconde partie, par le biais d'une feinte malvenue, qui au lieu d'offrir un regain d’intérêt, assomme le film, avant de l'enfoncer avec une fin désespérante.
Les révélations autour du suicide, de l'enfant dégoulinant d'eau et de leur enfance sont risibles, on frôle le rire nerveux, décidément cette seconde partie est catastrophique. Le peu de poésie qui entourait leur amour, laissant place à une guimauve pour ados naïfs. Le grand écart est impressionnant entre la première et la seconde partie, à croire que ce sont deux personnes différentes qui se sont attelées à l'écriture, à voir si le manga dont il est l'adaptation est aussi navrant.

La lenteur du début était supportable, les diverses interrogations étaient stimulantes mais au bout d'une heure, l’intérêt s'estompe et nous laisse avec ce sentiment qui se fait de plus en plus présent dans les productions actuelles "tout ça, pour ça ?".
easy2fly
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le 28 mars 2014

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Laurent Doe

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