Back to the 80's.
D'un blockbuster mettant en scène des robots boxeurs devant la caméra endormie de Shawn Levy ("Treize à la douzaine", "La nuit au musée"... que des chefs-d'oeuvres), on pouvait absolument tout...
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le 13 mai 2012
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Ah, Real Steel... Merci à la TNT de rediffuser des films où il y a de la matière à travailler.
En toute honnêteté, Real Steel, c'est comme pour Need for Speed, je dois admettre qu'il s'agit là d'un petit plaisir coupable. Pourquoi coupable? Et bien suffit de voir l'emballage du film. Qu'avons-nous là?
Un film d'action sans grande envergure fourré d'un grosse louche de SF. Un film de boxe mais avec des robots. Forcément... Des robots qui se maravent, ça touche en plein cœur le petit enfant du XXe siècle que j'étais, qui sommeille toujours quelque part encore au fond de moi, et qui en a bouffé des tonnes... Du robot ou autre mécha pour combler sa culture grâce entre autres aux différents sentais... Merci le Japon.
Et entre les morceaux de tôle froissée, on nous met Wolverine (?), Kate de Lost (??) et un sosie d'Anakin Skywalker, version Menace Fantôme... Ouais... Le mélange semble douteux à première vue.
Donc oui, on ne s'attend pas à un masterpiece du cinéma, plutôt à un film que j'aime qualifier de 11/20, "ce qui est bien mais pas top" comme disaient les Nuls. Un bon film moyen, pour faire simple.
Je me demandais alors comment le lore du scénario allait être façonné, comment allaient-ils (les responsables du projet) utiliser ces golgoths mécaniques. Serait-ce une version humaine comme un Terminator ou un Ghost in the Shell, ou bien une version mécha comme les Transformers ou Evangelion? Et bien qu'à cela ne tienne, coupons la poire en deux! Et on se retrouve avec des voitures téléguidées! Oui bon je schématise, mais c'est le principe d'un résumé et d'une critique. J'aurais bien voulu voir un film de mechas... Heureusement Guillermo del Toro aura exaucé mon modeste souhait 2 ans plus tard avec Pacific Rim, mais je diverge là...
Alors... Mauvais choix, bon choix, ou choix bancal?
Et bien: bancal, mais étrangement bon. Les combats en eux-mêmes n'ont rien de transcendant, des matchs qu'on a pu voir mille fois dans les Rocky. J'ai néanmoins un sentiment de gâchis, le réalisateur a vraiment sous-exploité les capacités qu'offrent ses robots. Mode Shadow, conscience et courage du robot... Ça aurait pu être carrément mieux exploité. Bon après tout, ce n'est pas un film sur les lois d'Asimov oui, mais bon...
Mais en fait, c'est pile-poil le "juste milieu" qu'il fallait, pour que les robots, ce magnifique papier-cadeau, n'empiètent pas, ne gâchent pas le réel cadeau: la tartine de sentiments. Bim! Bsahtek le drame!
"Quoi?! De la mièvrerie? C'est ça le secret du film?!"
Non attendez, ne vous méprenez pas. La course contre-la-montre pour construire +/- difficilement un lien filial, entre un gamin rebelle et un peu trop grande gueule, et un père absent et vaurien, ancienne gloire du noble art, cherchant une certaine rédemption. C'est un marronnier du cinoche, si j'ose m'exprimer ainsi.
Je ne suis pas expert dans la filmographie de Hugh Jackman, mais même dans Opération Espadon, il ne faisait pas vraiment dans le jeu des émotions; on le voit plus simplement dans le côté gros bourrin qui a un cerveau quand même (Wolverine, Van Helsing...). Mais là, ça passe... Il a montré une partie méconnue de son talent à l'époque. Au revoir monsieur muscle, bonjour monsieur Hamlet le tourmenté. Le tout sans s'imposer comme LA star du film. Bien joué. C'est ça qui m'a étonné, je ne l'en croyais pas capable.
[Spoiler] Ça, plus la fin copiée-collée de Rocky I et Rocky Balboa (le "VI"), là où l'industrie et le capitalisme triomphent, mais méchamment taclé par le "héros du peuple"... P*tain les cons, ils m'ont tiré une larmichette... [/Spoiler]
Le petit garçon, Dakota Goyo, inconnu au bataillon, joue étonnement bien son rôle de la petite tête à claque, mais à qui on pardonne tout quand il fait le regard du Chat Potté. D'une rare justesse chez les acteurs de son age, haut-fait à souligner. Evangeline Lilly joue quant à elle un rôle de potiche... Désolé, je ne vois pas d'autre mot... Mais de potiche au cœur tendre, donc qui a parfaitement sa place dans ce film familial. C'est propre.
Au final, on se retrouve avec un bon film pour tous (pour la famille si vous préférez), avec des sentiments, de la sueur, de l'huile et des boulons. Avec un bon jeu d'acteur, dans un registre que je n'imaginais pas. Une agréable surprise.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les films qui sont des plaisirs coupables
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le 13 févr. 2015
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