Ce petit nœud que j'essaie de dénouer avec mes doigts un peu trop gros. C'est pourtant un joli nœud comme ça. Mais non je dois le dénouer parce que c'est un nœud. C'est bête et c'est nul. Pourtant il y a bien quelqu'un qui l'a fait ce nœud, il devait avoir ses raisons, hein ? Non mais pourquoi j'arrive pas à te démêler petit nœud ?
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Hmm. Ça fait 1h maintenant que je suis là avec cette petite boule reliée à rien. Mais je dois la défaire, parce que, merde, c'est tout con pourtant. Je le dois. J'ai toujours défait les nœuds, c'est pas beau un nœud en soi. C'est pas sain, alors qu'un fil tout droit si. Moi j'aime bien les fils.
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3h, c'est absurde. Pourquoi je fais ça ? C'est ça qu'il voulait le gars qui t'as fait hein ? Que tu me frustres ou que je te trouve une utilité ? Que je me questionne sur mon envie de te défaire alors que c'est clairement pas possible ? Que je comprenne que tu es beau comme ça ?
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Au pire, t'es qu'un nœud. Je m'en fous des nœuds. Ma vie se résume pas à ça.
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Je t'aime, toi et celui qui t'as fait. Vous êtes à la fois utiles et rien. Vous êtes beaucoup.
PS : Quand j'y repense, j'ai parfois l'impression que tu nous craches à la gueule en riant en pensant que les gens vont aimer parce qu'ils sont cons. Si c'était le cas, cette démarche subversive serait marrante comme critique des producteurs et des critiques. Même si bon, en vrai, gros, entre toi et moi, on sait que ta véritable démarche n'est pas là.