Zackouille continue son remake foireux des sept mercenaires. C'est plat, c'est creux, c'est chiant. Non mais c'est hallucinant comme il ne se passe rien dans ce film. Il ne se passe rien parce que tout est prévu, convenu, téléphoné, faxé. Rien n'arrive par nécessité aux personnages, ils agissent pour que Zackouille puisse faire telle ou telle image d'Epinal 2.0 à décliner sur displate. Récolter du blé au ralenti dans le soleil couchant, sauter sur les méchants au ralenti dans une explosion de fumée, marcher vers son vaisseau au ralenti, regarder au loin au ralenti... La musique ne cache pas la misère mais la révèle, les flashes de lumière comblent l'indigence, le jeu des acteurs consiste à faire la gueule.
La baston finale n'a aucun sens. C'est monté avec les pieds. Les personnages vont d'un point A à un point B quand on leur dit, les seconds couteaux meurent au ralenti, les héros affrontent les boss de fin de stage au ralenti... On dirait qu'en guise de storyboard Zackouille a collé bout-à-bout des images découpées dans des comics des années 2000, puis qu'il a demandé à une IA de lui pondre un remake des Sept Mercenaires qui se passerait dans l'espace, et dans lequel il glisserait ses plans comme d'autres enfilent les mouches. Pardon, les perles.
Peu importe. Ce film est affligeant. Je pense que Netflix le sait, et qu'ils l'ont sacrifié. Ils l'ont sorti sans rien dire, alors que la hype "Dune: chapitre 2" n'est pas finie. Epice vs farine. Ils surfent sur la vague SF et sacrifient leur rejeton le plus malade. Ce film est un accident. Il est à regarder comme on regarde un accident sur l'autoroute quand on passe à côté en voiture : en fait il ne faut pas regarder.