Un ex-Marine s’attaque à la corruption qui gangrène la police d’une petite bourgade. Sauf qu’il ne s’attendait pas à de telles répercussions…
Dès la scène d’ouverture, il nous est clairement impossible de ne pas repenser à Rambo (1982). D’ailleurs, tout au long du film, certains éléments nous renvoient constamment au film de Ted Kotcheff, avec cet ex-Marine qui n’a rien demandé à personne et qui se retrouve emmerdé par des flics ripoux.
D’emblée, Jeremy Saulnier parvient à nous tenir en haleine avec une réelle aisance. Il réalise un thriller, doublé d’un western urbain à la tension constante, l’immersion y est d’autant plus flagrante qu’il parvient avec beaucoup de réalisme à nous immerger au coeur de cette Louisiane gangrénée par la corruption et un racisme systémique.
Pourtant, le film ne démarrait pas du bon pied. Son tournage avait été lourdement impacté par la crise du Covid_19 (accusant un retard de 2 ans) et entre-temps, l’acteur principal (John Boyega) qui avait jeté l’éponge, contraignant l’équipe du film à devoir trouver un remplaçant en urgence. Avec de telles casseroles, c’est rarement bon signe, mais visiblement, il en faut plus pour décontenancer Jeremy Saulnier, qui est en train de parfaire sa filmographie, après le redoutable Blue Ruin (2013), l’excellent Green Room (2016) ou plus récemment Aucun homme ni Dieu (2018), il fait assurément un sans faute avec Rebel Ridge (2024). Une mise en scène prenante, sacrément efficace et un superbe duo d’acteurs campé par l’excellent Don Johnson et l'impressionnant Aaron Pierre (et son calme olympien).
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●