Cela faisait trois ans depuis Là-haut que les studios Pixar n'avaient pas sorti de long-métrage original, les deux derniers étant le pourtant excellent Toy Story 3 et le plutôt simpliste Cars 2. Pour leur treizième film, qui connu quelques déboires en cours de route, ils s'intéressent pour la première fois au conte de fées à travers cette histoire située dans les Highlands d'Écosse où une jeune princesse va devoir réparer ses erreurs après qu'elle ai transformé sa mère en ours suite à un gâteau enchanté... Et c'est sur cette grossière intrigue que le nouveau tant attendu Pixar va se baser, le film démarrant concrètement lorsque ladite transformation a lieu, autant dire tardivement.
Malheureusement plus proche d'un Disney que d'un Pixar, Rebelle est en soi une déception, le film ne portant aucunement en lui la patte si reconnaissable des studios. Cette aventure fantastique mettant en scène une princesse rebelle n'a donc rien à envier au récent Raiponce ou encore plus antérieurement à Mulan et La Petite Sirène, aux thèmes similaires. Certes, l'humour est présent (notamment avec les facéties des triplés malicieux), les séquences d'émotion également mais l'on sent que le tout est formaté pour les plus petits, la morale poussive et le manque de souffle résolument épique empêche le long-métrage d'être vraiment mémorable et d'appartenir concrètement aux désormais « Classiques Pixar ».
C'est donc gentiment, sans réelle surprise ni émotion sincère, que le film se déguste, proposant ainsi une histoire sobre et peu originale autour d'une animation bien entendu de qualité et une 3D une nouvelle fois peu immersive. Le plus dur à admettre reste au final de se dire que le film aurait pu être un bon Disney mais aucunement un bon Pixar, Rebelle collectionnant indubitablement les gimmicks propres aux Classiques de la firme aux grandes oreilles. Sympathique mais pas transcendant, ce treizième long-métrage plaira sans conteste aux touts petits mais laissera amèrement sur leur faim les fans de Pixar, cette société qui réussit à tant nous impressionner au cours des quinze dernières années et qui commence lentement à sombrer dans un manichéisme effrayant.