Découvert à l'époque de sa sortie alors que j'étais encore un jeune étudiant, [REC] ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.
Réalisé par Paco Plaza et surtout Jaume Balaguero, à qui l'on doit le bon film qu'est Malveillance, l'oeuvre surfe sur la tendance des films réalisés caméra à l'épaule, tremblant de partout, à la manière d'un documentaire. Dans ce cas-ci, on suit les pérégrinations d'une équipe de télévision, une journaliste et son cameraman, qui filment dans un premier temps les pompiers dans leur quotidien, ou plutôt dans leur nocturne. C'est calme, c'est plat, la journaliste râle, il ne se passe pas grand chose.
Et puis, il y a une fameuse intervention et voilà que tout dérape. La suite on la connait: un virus, des zombies, un bâtiment dans lequel sont confinés les protagonistes de l'histoire. Ce qui se passe à l'extérieur on ne le saura pas trop et ce n'est pas avec ce premier opus que l'on saura la chose.
L'oeuvre surfe vite dans une exagération et possède surtout une actrice qui a eu le don de m'agacer du début jusqu'à la fin. Difficile dès lors d'accrocher quand on doit supporter Manuela Velasco, héroïne du film.
L'histoire n'est pas trop mal, mais n'invente rien non plus. Quelques bons moments tout de même notamment dans un final qui se déroule dans le noir et qui a le don d'accrocher le spectateur. Pour le reste, il y a quand même beaucoup de longueurs dans un film qui ne dure qu'une heure et quart.
La caméra à l'épaule n'est pas désagréable, quelques effets gores bien sympas et des seconds rôles assez crédibles permettent néanmoins de regarder le film dans son entièreté sans mourir d'ennui.