J'ai très peu de souvenirs de Red premier du nom - je l'avais vu au cinéma, et dans mes souvenirs c'était un divertissement correct et plaisant dans son aspect comics book, et malgré cela, aujourd'hui je n'en ai plus aucun souvenir : je n'ai plus aucune idée de ce qui se passait dans le film, ni du scénario, ni de l'intrigue, seulement de Bruce Willis, Helen Mirren, John Malkovich et Morgan Freeman faisant les zouaves. Alors quand j'ai été voir ce second volet en salles (et en VOST, c'est pas un détail), j'avais peur d'être complètement paumé. Rapidement je me suis rendu compte que ce second film, à part quelques clins d’œils qui m'ont rappelé ma séance d'il y a trois ans, est presque indépendant du premier.
Je n'en attendais pas grand chose : après un Die Hard 5 ridicule, Bruce Willis semblait mort et enterré dans mon esprit, mais je me suis surpris à prendre mon pied devant le film de Parisot : c'est pas génial, c'est certain, mais le punch du film, son aspect divertissement / plaisir coupable complètement assumé, ses moments délirants et surtout Lee Byung-hun dans son premier rôle important de ce côté-ci du Pacifique (il avait tourné dans les G.I. Joe mais était complètement muet) et qui est, on le rappelle pour ceux qui ne le connaissent pas, l'un des meilleurs acteurs sud-coréen et l'un des acteurs les plus charismatiques du monde.
John Malkovich se lâche et est toujours aussi fun - et finalement tous ces petits détails font que les énormes défauts du film (scènes qui tombent parfois à plat, réalisation qui casse pas trois pattes à un canard, aspect comics parfois un peu indigeste) sont rapidement effacés dans notre esprit.
Red 2 c'est l'illustration du divertissement pur et simple. Aucune prise de tête, on a tendance à beaucoup le dire pour parfois pas grand chose, mais ça représente parfaitement le film de Parisot : voilà le vrai Die Hard 5, du moins celui qu'on aurait aimé qu'il le soit. Fun, jouant avec un Bruce Willis badass, méchants classiques mais carrément charismatiques... Et même si ça n'a parfois aucun sens, on prend son pied, on s'amuse, et c'est presque le principal.
Il faut aussi remettre les choses dans leur contexte : ça reste un plaisir passager. Une fois le film terminé, on se met à relever ses défauts évidents, et à peine trois ou quatre jours après l'avoir vu, j'ai déjà oublié des grosses bribes du scénario. Red 2 est un bon divertissement mais rapidement oubliable. Je retiendrai juste le film pour avoir enfin donné sa chance au monstre qu'est Lee Byung-hun et qui mérite une carrière aux States aussi importante que celle qu'il a pu avoir en Corée, en espérant que ça motive les producteurs pour l'engager.