Et si on se faisait une pause documentaire ? Pourquoi pas, mais à la condition que ce dernier en vaille vraiment la peine. En voyant Ronald Reagan apparaître sur l’écran pour nous parler des « happy ending » dans les films et préciser qu’ici il ne peut pas nous en garantir un car « l’Histoire est en cours », le public semble immédiatement séduit. Red Army commence fort et ceux qui pensent encore qu’un docu sur l’ex Union Soviétique ou le sport peut-être ennuyeux, n’ont pas encore croisé la route de Gabe Polsky. Non seulement on se marre, mais son propos est captivant.
Le sport, l’autre opium du peuple
Fut un temps où l’on pensait que seule la religion était l’opium du peuple. En voyant Red Army, on peut se demander si le sport en était pas une alternative. Le cinéaste propose de redécouvrir l’histoire de l’équipe nationale de Hockey de l’Union Soviétique qui, en remportant les titres les plus prestigieux (Championne Olympique à Sarajevo en 1984) et en fabriquant des champions (Fetisov) à la pelle, était la preuve vivante pour le gouvernement que le « système communiste fonctionnait ». Polsky s’entretient donc avec Fetisov (ancien défenseur et capitaine de l’équipe) et dévoile un personnage haut en couleurs et qui n’hésite pas à snober ou insulter le cinéaste. La série d’entretiens (cette dernière compte aussi d’autres membres de l’équipe, mais aussi des sélectionneurs ou journalistes sportifs) sert à dépeindre un système politique se servant du sport comme arme de propagande. Le sport devient une arme et les joueurs les munitions que le gouvernement entend bien exploiter à sa guise.
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