Retour au bercail, pour le meilleur et pour le pire.

Mikey Saber est destructeur. Il vient perturber un certain équilibre, déjà très précaire auprès de tous ceux qu'il côtoie lors de son retour à Texas City. Il retourne auprès de la femme qu'il a épousé, pour le meilleur, et surtout pour le pire...

Mikey Saber est un type toxique, néfaste, qui pense incarner les paillettes de Hollywood et le rêve d'émancipation. Il se pense une figure désirable dans sa ville de Texas City auprès de gens qu'il ne comprend pas. Ces gens tombent dans son piège, alors qu'en réalité c'est uniquement un "petit mac fauché".

Tout au long du film nous sommes témoins de cette dissonance cognitive dont il fait preuve, ça peut faire sourire. Globalement il fait surtout pitié.

Il méprise totalement son environnement mais il n'a pas le choix, donc chaque relation qu'il a est utilitariste : le cendrier offert à belle maman, la vente de beuh, la voiture du voisin, le sexe pour le lit, la jeune vendeuse de donuts pour relancer sa carrière. Le premier regard qu'il a envers elle est impressionnant, grâce à la mise en scène, on comprend immédiatement qu'il veut en faire sa chose. En faire son objet. Chaque action, geste, intention envers Strawberry est purement utilitariste. Il essaie de s'en sortir donc ça le rend quelque peu sympathique.

Le film est fascinant de ce point de vue la. Mikey Saber se sent supérieur à son entourage de Texas City, quitte à détruire ceux qui l'entoure. C'est Hollywood qui regarde l'américain moyen du texas profond, or il n'est pas Hollywood mais le hors champs de l'industrie du film, c'est à dire le cinéma X.

Sa carrière dans le porno est supérieur à la femme auprès de qui il est marié ; au jeune voisin paumé qui a perdu sa mère et qui finira au trou.

Ce type n'a absolument aucune empathie.

L'incarnation des personnage est époustouflante, Simon Rex sensationnel, en plus du rythme d'une grande vitalité.