Reflets dans un œil d'or par Maqroll
Les détours de l’âme humaine à nouveau explorés par Huston, inspiré cette fois (après Tennesse Williams pour La Nuit de l’iguane) par l’œuvre de Carson McCullers, géante de l’écriture américaine. Que dire sinon que tout est parfait ? La caméra est un œil, un œil de voyeur bien sûr comme celui du soldat amateur de juments et de femmes ; la musique est juste mais discrète ; le jeu des acteurs est à l’unisson et Brando arrive encore à nous étonner. Alors, pourquoi des réserves ? C’est vrai que c’est trop long, que l’on s’ennuie (horrible mot, interdit à un critique de cinéma) et que l’on sait à peu près d’avance comment tout cela va finir. Mais à quoi cela tient-il ? Peut-être à ce que dans l’univers de Carson McCullers, il manque un élément essentiel du puzzle hustonien : l’humour.