Presque dix ans après les premiers frissons de Ring, la vague de fantômes asiatiques continue de faire des siennes, rabâchant sans cesse les mêmes clichés : une malédiction à résoudre, mettant en scène des revenants massacrés auparavant et notamment un enfant-fantôme récurrent... Réincarnation n'échappe pas à la règle sans toutefois tomber dans le piège de la monotonie... Car ici, on a plus affaire à une sorte de relecture de Shining qu'à un énième The Grudge, du même réalisateur ceci dit en passant.
Le scénario joue habilement sur "le film dans le film", le long-métrage en question traitant des mêmes drames que le chef-d'œuvre de Kubrick. Bien sûr, l'affiche trompeuse façon The Grudge et le soi-disant lien avec Rétribution (même période de sortie française, même typographie, même début de titre en "Ré-") n'est pas à prendre en considération.
Néanmoins, il faut avouer que le film possède quelques tares : on se perd un peu entre ces deux intrigues parallèles et leurs deux héroïnes (Nagisa l'actrice et Yayoi l'étudiante) mais au bout d'un moment, tout devient clair... jusqu'au point culminant de la fin où on est devenu perdu, la faute à des incohérences du scénario. Mais dans l'ensemble, le film reste prenant, bien interprété (magnifique et très convaincante Yûka) et à la musique sincèrement envoutante.