Le petit Robert illustré (mais pas très coloré)
Les midinettes devraient apprécier de voir le beau Rob tourmenté par ses relations (ou non relations) familiales, par la mort de son frère, par l'absence de son père, par le mal être de sa sœur.
Robert va mal, alors il en veut à tout le monde et en particulier à un flic qui l'a tabassé.
Robert veut le faire souffrir, et vu que la fille du flic a son âge, il peut passer du bon temps avec elle, la satisfaction de la vengeance en prime.
Sauf que Robert n'est pas un vrai salaud, et malgré tous les malheurs qui le frappent il a gardé un cœur pur, il aime tendrement sa dulcinée, ce qui tombe plutôt bien parce qu'elle n'a pas été épargnée par la vie non plus: sa mère s'est faite tuer devant elle, on a vu mieux comme enfance. Cette rencontre de deux éclopés doit être le tournant tout en émotion du film, ça prendrait presque et puis non.
Le film est à l'image de son héros: beau mais terne, déprimé et déprimant.
Ils sont mignons les deux jeunots, ils ont des problèmes, mais ça ne suffit pas à faire passer de l'émotion, en tout cas ça n'a pas pris sur moi.
Cela dit il faut reconnaitre une constance dans le film, une homogénéité dans le ton, dans le traitement de l'image, c'est quand même largement regardable.
Sauf les dernières minutes pendant lesquelles le ton change brusquement pour mieux amener le point d'orgue, la dernière pierre à l'édifice qui chamboule tout en quelques secondes.
Et là je veux bien croire que si on a apprécié le reste, c'est l'apothéose.
Même si on n'a que peu apprécié, on peut reconnaitre que la fin a un côté assez original (ayant lu partout que c'était "trop triste" j'avais envisagé des hypothèses bien différentes mais toutes fausses)