Me voilà non pas dans un caisson pour revivre mes souvenirs de ce thriller futuriste mais sur Senscritique pour exorciser mes 1h56 de tourments.


Réminiscence regorge de défauts qui l'auront finalement conduit au naufrage du box office.


Le high concept S-F de mener des enquêtes sur la base de souvenirs récoltés dans un caisson invitait à l'aventure mais le long-métrage de Lisa Joy sombre dans les abysses de la facilité.


Le scénario est mal ficelé et lorsque ses ficelles ressemblent à d'énormes cordes, impossible de sortir les voiles et de se lancer à corps perdu dans le voyage. On comprend très rapidement les ressorts et regarder les personnages patauger en attendant la conclusion est particulièrement malaisant.



Le réchauffement climatique, c'est le mal. La montée des eaux, c'est terrible. Le vil capitalisme est père de tous les vices et broie des vies sur son passage.



Subtilité 0


La créatrice de Westworld remplit sa feuille de route en nous mettant sans cesse le nez dessus et ce dès le début. Rien que l'ouverture sur la ville avec une musique mal dosée, juste ce qu'il faut pour être dans le mauvais ton laisse songeur.


Vient ensuite la voix off avec ses dialogues qui sonnent faux enchainant sur une direction d'acteurs à côté de la plaque.


Mention spéciale à la tentative (ratée) de cadrage façon Malick. Ça transpire la maladresse de la première réalisation.


Ils ont même pris soin d'essayer de se donner un petit air intellectualisant pour flatter l'ego des spectateurs mais c'était aussi subtil qu'un nazgul en tongs (formule toute faite, vous ne m'en voudrez pas de faire pareil que le film).



Revivre vos souvenirs pourrait devenir votre nouvelle obsession



(C'est pas de moi, c'est sur l'affiche). La subtilité du titre racoleur définit atrocement bien Réminiscence.


Pour achever le tout, les incohérences sont omniprésentes, jusque dans les scènes d'actions où flottent côte à côte des scènes de bagarres improbables, des rapports de force incohérents et des personnages en roue libre qui mettent 10 minutes à effectuer ce qui saute aux yeux.


Impossible d'entrer dedans, du début à la fin.
Au moins, on peut saluer la constance de Réminiscence. Toutefois, pour maintenant, mieux vaut oublier ce film.

Alienure
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le 1 nov. 2021

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Alienure

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