Miami sous les eaux, comme ce film. Pourtant, au départ, Réminiscence apparaissait comme un film étrange et merveilleux, à l'évocation très vite oubliée de ses grands films, aux allures de polar noir et futuriste, à la recherche de cette jolie silhouette, Mae (Rebecca Ferguson), sensuelle et mystérieuse, auprès de cet enquêteur, Nick Bannister, interprété par Hugh Jackman, sans grande conviction.
Une histoire d'amour qui finit en obsession, pour un concept pas très original, et qui tente de pousser tous ses sens à aller toujours plus loin dans cet artifice de relecture de la mémoire. Une voix et sa narration qui nous perdent dans toutes ces intrigues. Des scènes peu convaincantes, avec des personnages jamais construits. Une chronologie difficile à suivre, où notre imaginaire ne doit jamais s'endormir, dans un monde submergé par ce passé et ce futur, où la réalisatrice ne semble inspirée qu'à tourner de belles images.
Et cette idée de l'amour égarée dans tous ses souvenirs. Un sentiment qui laisse croître cet échec à vouloir vivre dans le passé, n'espérant plus rien de l'avenir, une catastrophe à l'évolution d'un constat programmé, et cette fin complètement ridicule.
Bref, le bateau coule de tous ces souvenirs qui nous inondent et qui disparaissent, pour ne laisser que de vagues réminiscences de toute cette histoire.