Je m'attendais un peu à un film bande annonce qui reposerait essentiellement sur son pitch vendeur mais l'incapacité à élaborer un semblant d'intrigue originale sur ce schéma de base est assez navrant. Faute d'idées on nous ressort l'archétype du héros habituel quitte à forcer le trait, autrement dit un énième père de famille Hollywoodien, ex G.I en plus de ça, qui se sacrifie pour sauver sa famille et payer les frais médicaux de sa petite fille malade.
L'homme d'affaires mégalo du début campé par Ben Kingsley se métamorphose trop facilement en bon samaritain prêt à tout pour aider les autres en mode Liam Neeson dans Taken. Le personnage du savant sulfureux est assez intéressant au départ mais le manichéisme de rigueur le change en psychopathe froid excessivement cruel.
Le film fait cheap aussi au niveau des décors et la réalisation clipesque sur-utilise le montage épileptique bi-plans. Pas étonnant de la part de quelqu'un qui vient justement de la pub et des clips musicaux mais reproduire les mêmes effets lourdingues des clips bas de gamme MTV en dit long sur la vision du réalisateur. Avec d'autres immortels, ceux de son péplum esthétique Tarsem Singh semblait pourtant avoir trouvé son style dans la lignée d'un Snyder mais contrairement aux ex pubards de renom comme Scott ou Fincher la confirmation n'est pas là.
Bref malgré un casting assez prestigieux qui fait le job le film repose beaucoup trop sur une unique idée mal déclinée. Ce scénario peu inspiré est toutefois bien ficelé dans les détails mais le nombre de scènes téléphonées ou déjà vues ainsi que le rythme aléatoire plombent le projet. A noter toutefois la scène badass du lance flammes dans le labo.