J'me sens un peu coupable de coller un 5 à ce film, et en même temps j'ai l'impression de pas pouvoir faire autrement.
J'ai mis des 5 à des films bien plus mauvais que ça (Je pense que la moitié de SensCritique m'en veut encore d'avoir mis 5 au Pompéi de Paul W.S Anderson), mais le fait accompli est là : Dans trois mois, tout le monde aura déjà oublié ce Self/less (Alors que personne n'a oublié le charisme de Jon Snow et le lifting raté de Kiefer Sutherland).
Self/less peut se targuer d'une très bonne réalisation pour un film de ce genre, notamment au montage (Bon on oubliera les quelques scènes d'action qui sont d'un classicisme débilitant). La BO serait discrète et efficace si elle ne souffrait pas des travers du scénario.
Le scénario, parlons-en, est le gros point faible du film, là où il devrait le porter. Sans être particulièrement mauvais, il a un goût de déjà-vu bien trop prononcé. Si on considère que le public de Self/less a déjà vu Fight Club, Memento et Psycho, alors il se doit d'être bien plus exigent vis-à-vis de son scénario. Alors seulement la réalisation pourra faire parler son film et le faire sortir du lot.
(Vous pouvez d'ores et déjà me traiter de gros hypocrite puisque je n'ai encore jamais vu Psycho)
Ici, les faibles twists et l'ending, s'ils n'étaient pas assez évidents, sont hurlés à la face des spectateurs par des dialogues sans équivoque. Pour peu qu'on ait le malheur de connaître un bout du synopsis en arrivant dans la salle, l'ending est plus ou moins annoncé au bout d'une demi-heure de film. Reste plus qu'à essayer de parier avec son voisin s'ils vont foncer dedans (Ils le font) et regarder les zolies images.
J'en attendais personnellement un peu plus de la part de Ryan Reynolds, qui avait montré plus de variété de jeu dans The Voices, et avait l'occasion de donner un peu plus dans la dualité de son personnage.
Bon normalement je finis toujours ce genre de critique par un jeu de mot pourri en conclusion mais comme je l'ai calé dans le titre j'vais m'en abstenir