Du grand n'importe quoi

On pourrait longtemps se demander si 'Rencontre avec le Dragon' est un film. Je pense que oui, car il passe au cinéma dans des salles climatisées.
A part ça, dur de parler d'un tel OFNI.
Ce film est un melting pot avec des ingrédients incongrus et mal préparés : par exemple, on a un peu de Ladyhawk - sans l'ambiance romantique, ou du Excalibur - sans le côté légendaire.
De plus, en vrac :
Le pape est une drag-queen.
Il y a des indiens à cheval, avec le chef de bande qui nargue le héros comme dans un western, ou une cour d'école, selon le point de vue.
D'ailleurs, G. Melki joue très bien les bandits mexicains.
Les monastères des Pyrénées résistent mal aux attaques des indiens.
Emmanuelle Devos halète dans la forêt déguisée en Peau d'ours.
Les goonies explorent des cavernes aux dessins étranges (dans une scène qui n'a rien du tout à voir avec le reste).
On torture les gens en les envoyant chez le coiffeur.
C'est Luc Skywalker qui agonise dans les bras de Dark Vador qui, du coup, lui enlève son casque.
Stomp vient mettre de l'ambiance au départ des croisades.
On a droit à une scène de Kurasawa (avec des chevaliers en place de samouraïs, donc).
Le bonhomme de fer est bien entendu dans la danse (avec son tutu en métal).

La seule qualité de ce film, est de parvenir à étonner. Et c'est déjà beaucoup mieux que Terminator 3.