Derrière ce titre français peu judicieux qui est juste un argument permettant de mettre en avant Marilyn Monroe sur l'affiche, se cache non pas une comédie de boulevard mais une petite pichenette au nez du capitalisme. Du moins au début, avec ce vieil ouvrier (malicieux Monty Woolley) renvoyé à son grand dam d'une imprimerie pour délit d'ancienneté. Réalisant que l'actionnariat est si complexe que personne ne sait qui tire les ficelles de son entreprise, il décide de monter une supercherie pour retrouver son travail.
Cette excellente idée de scénario tient ses promesses, mais souffre en contrepartie d'une conception naïve de l'économie et de ses rouages. Les bons sentiments reprennent donc vite le dessus pour n'égratigner personne, et tout s'achève sans aucun souci de crédibilité, dans la grande tradition du happy end des années 50, en plus d'asséner ponctuellement quelques cours de morale faciles et convenus. Frustrant, mais il n'en reste fatalement qu'un divertissement vite consommé.