Une production Nikkatsu intéressante oscillant entre film de mœurs dramatico-sentimental et thriller Hitchcockien, réalisé avec une stylisation très nouvelle-vague, qui permet de passer un agréable moment grâce à une mise en scène plutôt habile.


Le script quant à lui est d’une limpidité immédiate et coule naturellement de source, une confrontation tendue entre une femme d’âge mûr et son amant plus jeune, dont l’union adultère récente est altérée quand un événement tragique les confronte à l’inimaginable poids de la culpabilité, suite à un événement dont ils seront les témoins.


Même si on peut lui reprocher quelques manies formulatiques et un jeu des interprètes de second plan qui ont tendance à faire dans l’excès de style quasi permanent, la démarche de Nakahira de dissoudre son intrigue, une affaire de meurtre à laquelle assisteront les deux tourtereaux lors d’ébats torrides en pleine forêt…, dans une dualité d’état d’esprit et de moralité entre les deux protagonistes est intéressante.


La réalisation, quant à elle, est plutôt sobre et l’image très soignée. Une petite ambiance saupoudrée d’une musique jazzy apporte à ce film court, à peine une heure et quart, une sorte de fausse sérénité qui sous-tend un dénouement final totalement inattendu.

Créée

le 8 mai 2019

Critique lue 81 fois

1 j'aime

Critique lue 81 fois

1

D'autres avis sur Rendez-vous secret

Rendez-vous secret
philippequevillart
6

Vice et vertu

Une production Nikkatsu intéressante oscillant entre film de mœurs dramatico-sentimental et thriller Hitchcockien, réalisé avec une stylisation très nouvelle-vague, qui permet de passer un agréable...

le 8 mai 2019

1 j'aime

Rendez-vous secret
Cinephile-doux
6

La femme mariée

Une femme mariée et son jeune amant assistent de loin à un meurtre. Ils réagissent de manière très différent. Un film sans chichis de Kô Nakahira, d'une très courte durée, par conséquent uniquement...

le 17 avr. 2023

Du même critique

La Chienne
philippequevillart
8

L'ange et la mort

Dans La Chienne, second film parlant de Jean Renoir, c’est surtout quand les voix se taisent et que l’image reprend naturellement ses droits que le lyrisme dramatique s’impose pour offrir de grands...

le 31 janv. 2023

19 j'aime

2

L'assassin habite au 21
philippequevillart
8

Meurtre oblige

Première incursion de Clouzot dans un genre auquel il donna ses plus belles lettres de noblesse, en l’occurrence le thriller à la Hitchcock. Pour se faire il adopte un style emprunt à la Screwball...

le 21 avr. 2020

18 j'aime

8

Joker
philippequevillart
6

Autant de clown clinquant

C’est auréolé d’une récompense à la Mostra de Venise et d’une pluie de critiques dithyrambiques annonçant un classique instantané et une performance d’acteur de la part de Joaquin Phoenix emprunte...

le 9 oct. 2019

18 j'aime

5