Il faut que je me sorte d'une relation toxique horrible !




Un voyage saignant et hilarant à souhait !



Renfield, réalisé par Chris McKay, est un joyeux massacre plein d'humour, de sang chaud et d'horreur qui nous propose une réinvention déjantée de l'histoire du fameux Renfield, un personnage flippant qu'on découvre dans le roman culte de Bram Stoker, Dracula, sorti en 1897. Un gars frissonnant qu'on rencontre à travers les écrits du Dr John Seward, qui se tape la gestion des tarés dans un asile de fous. Et R.M. Renfield est l'un de ces malades. Un homme tenant davantage d'une créature surhumaine, frappé de délires et de folies furieuses. Persuadé que dévorer des bestioles vivantes, comme des insectes, lui donne leurs pouvoirs vitaux pour devenir plus puissant. Une idée bien sombre lui venant de Dracula en personne ! Un vampire manipulateur qui force Renfield à devenir son serviteur en lui envoyant des insectes à l'asile. Il lui fait la promesse que s'il le vénère, il lui offrira l'immortalité avec un approvisionnement à vie de bestioles à boulotter. En gros, Renfield est le larbin dévoué du vampire Dracula, formant à eux deux une joyeuse bande de cinglés.
« Renfield est un maniaque homicide d'une espèce particulière. Je vais devoir inventer une nouvelle classification pour son cas – je l’appellerai un maniaque zoophage. Il ne désire rien que d'absorber le plus de vie possible »
Le scénario de Ryan Ridley, inspiré par Robert Kirkman, nous offre une plongée démente dans l'univers de Renfield, qui se retrouve enfin sous les projecteurs, face à son maître terrifiant. Une tentative d'inventivité qui promet du sang, des frissons et des fous rires. Un parti pris fun, gore et déjanté, où on explore l'histoire du serviteur de l'ombre de façon tellement jubilatoire et excentrique qu'il devient vite logique que ça ne fera pas l'unanimité auprès des spectateurs. Soyons honnêtes, le scénario aurait pu être mieux peaufiné. Certains arcs narratifs restent aussi inachevés qu'un cadavre démembré. Il est évident que si on avait accordé plus d'attention à l'écriture et d'inventivité, on aurait pu avoir un récit digne des cauchemars les plus sanglants. Faute de mieux, on se retrouve avec une bonne dose d'humour, de folie et de violence sanglante à travers un divertissement aussi réjouissant que macabre.


L'humour est utilisé avec une précision pas très chirurgicale mais réussi malgré tout à fait suffisamment mouche pour apporter une dose de légèreté et de comique à l'histoire. On se retrouve face à des moments hilarants, savamment placés, qui viennent contrebalancer tout le côté sombre et violent du récit. C'est comme si on assistait à un ballet macabre, avec Renfield dansant au milieu de situations complètement barrées. Sachant que Dracula, qui est l'incarnation même du narcissisme, n'aide pas à rendre les situations plus faciles, au contraire. Attention, âmes sensibles s'abstenir ! Accrochez-vous bien à vos tripes, parce qu'on ne "rigole" pas avec la violence dans Renfield ! On est plongé dans un véritable bain de sang, avec des scènes ultra violentes. Du gore à gogo, où il faut sortir les parapluies pour se protéger des éclaboussures de sang. On a des bras qui volent dans tous les sens, des têtes qui roulent comme des balles de bowling, et même des visages arrachés à vif ! Ici, on ne fait pas dans la dentelle, on arrache tout ce qui peut l'être avec une précision esthétique et une jouissance morbide à vous donner le goût du sang dans l'échine. On ne peut s'empêcher d'être à la fois fasciné et amusé par ce spectacle sanglant qui nous tient en haleine, ajoutant une bonne dose d'adrénaline à l'ensemble. Tout ça, grâce à la direction artistique survitaminée de Chris Craine, appuyée par la photographie en mode massacre de Mitchell Amundsen et le montage qui donne des palpitations cardiaques de Mako Kamitsuna. Un festival de graphismes gore qui nous laisse bouche bée, avec quelques exclamations de dégoûts amusés : « Beurk ! ». C'est aussi ce qui rend ces confrontations si jouissives. C'est du pur plaisir viscéral !




  • Ton assistance est requise.

  • J'arrive maître !



Accrochez-vous à votre cou, parce qu'arrive Nicolas Cage sous les traits de l'emblématique et terrible "Dracula". Le comédien nous livre une performance complètement démente, à la fois frissonnante et diaboliquement délicieuse. Il n'est clairement pas le Dracula le plus époustouflant qui soit, mais il parvient à offrir une nouvelle facette à cet illustre monstre des ténèbres qu'on ne présente plus. Cage déborde d'énergie et d'excentricité, rendant son personnage captivant et amusant comme jamais. Sa présence à l'écran est magnétique, on ne peut pas détacher les yeux de sa tronche décomposée et de sa dentition acérée. C'est un vrai festival de contrastes ! Il oscille entre folie pure et comédie déjantée avec une aisance délectable. Ses transformations en chauve-souris, sont bien foutu. On en prend plein les mirettes. Et côté prédateur, il ne plaisante pas. Si c'est du sang que vous voulez et bien vous en aurait car ça gicle dans tous les sens ! Du pur bonheur pour les amateurs de gore. Il est juste regrettable qu'on est pas droit à un duel final un peu plus soigné entre Dracula et Renfield. C'est un plaisir de voir ces deux-là se donner des coups de griffes et des morsures bien placées, mais ça aurait pu être mieux. Je lève tout de même mon verre de sang frais à Nicolas Cage.


Nicholas Hoult dans le rôle de Renfield, fait du bon boulot. Sa performance paumée et décalée apporte une nuance tellement amusante au personnage. On sent sa perdition et son côté complètement barré, et ça lui donne une profondeur émotionnelle totalement inattendue. Il est totalement partagé entre la soumission qu'il doit à son maître et le besoin de s'émanciper de celui-ci pour prendre son envol. L'idée des réunions de groupe qui vont lui permettre de trouver son propos idéal est une bonne idée qui offre un sacré cocktail d'émotions. Mais là où Renfield est à l'honneur, c'est dans les scènes d'action. Du pur délire ! On se régale les yeux, ça dépote à tous les étages. Le personnage se défoule et c'est purement jouissif. Et puis, il y a Awkwafina dans le rôle de l'agent Rebecca Quincy, et je dois dire qu'elle m'a bien fait marrer avec son côté bourru camionneur. Ça lui va à la perfection, et permet un duo intéressant entre la belle... et la bête. Par contre, le reste du casting, on peut dire que c'est de la chair à crocs. Ils sont vite oubliables, mais au moins ils ont le mérite de mourir dans des séquences barbares où ça éclabousse dans tous les sens et envoie du steak bien saignant.



CONCLUSION :



Renfield réalisé par Chris McKay est un cocktail détonant d'humour sanglant et de folie débridée. Un film divertissant, avec un mélange réussi d'humour, de dérision et de violence intense où on ne s'ennuie pas une seconde. Un spectacle distractif qu'on a déjà pu voir autre part mais qui à l'originalité de proposer un Dracula réjouissant grâce à Nicolas Cage qui nous régale de sa prestation démente. Son énergie et son excentricité captivent apportent une dimension unique qui fait mouche auprès du personnage de Renfield.


Ce n'est pas incroyable mais assurément divertissant.



Renfield, apporte moi des victimes innocentes.


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