Tiré d’un roman, Réparer les vivants sort avec pas mal de retard chez moi. Une sortie tout de même providentielle car je n’aurais surement pas vu ce trés bon film autrement…
J’ai découvert Suzanne grâce à la présence de François Damiens. Et il faut dire ce qui est, je m’étais un peu ennuyé. J’avais peur que ce soit la même chose pour ce film. On commence par y suivre trois jeunes surfeurs. Sur la route du retour aprés quelques vagues, ils sont un accident de la route et Simon se retrouve en état de mort cérébrale. Au même moment, une femme est en attente d’un coeur…
Le sujet est intéressant mais forcément difficile à traiter. Un exercice dont la réalisatrice se tire trés bien. Le film est ainsi divisé en deux. la premiére partie suit les parents de Simon, la seconde cette femme en attente d’un coeur ainsi que son entourage proche. Lors de la premiére partie, il est difficile de ne pas se mettre à la place des parents voyant leur enfant dans cet état et ne sachant que faire, s’ils doivent le maintenir en vie ou céder ses organes, d’autant qu’il semble prés à se réveiller à tout instant. On est forcément touché par cette histoire, mais aussi par le travail des médecins dans des conditions difficile. L’occasion aussi de souligner l’excellence de tout le casting durant tout le film (Kool Shen m’a impressionné !)
La seconde partie est, elle aussi, intéressante car elle illustre la peur et les doutes de la future transplanté. Si sa famille n’en a aucun, souhaitant qu’elle tente tout, elle en a et on peut se demander jusqu’à la fin si elle va le faire. Et au milieu de tout ça, il y a un vrai travail sur la procédure et le fonctionnement du milieu médical dans ces conditions. Tout est recherché et rien n’est laissé au hasard. Ce qui vaut quelques plans assez peu ragoutant (qui ont fait réagir dans la salle… pas vraiment composé d’amateurs de cinéma de genre visiblement) mais tout à fait réaliste.
Le résultat est donc un jolie film, parfois touchant, parfois clinique, mais dont les deux facettes se marient trés bien !