Du rythme de la vague au bout de la route, la vie est un passage. Fragile fil tendu entre deux pulsations, une poignante suture de l’espoir.
Parler de la mort entrelacée avec la pulsion de vie, de la continuité et de la discontinuité de l’existence, du deuil et du don, du chagrin et de l’espoir, c’est tout cela ce film. C’est bouleversant et sans pathos, tant la mise en scène est sobre, parfaite, délicate et exprime toute la justesse de ses personnages , de leur humanité, autant que leur fragilité face à un drame et à l’urgence d’une décision à prendre. Et cela, qu’ils soient parents, malades, soignants. Il y a des scènes de cinéma magnifiques dans ce film qui m’ont émue , prise au vif (celle de l’accident où la route devient la mer et une immense vague qui emporte la voiture dans un fracas) ou encore celle où Tahar Rahim parle de cet oiseau (un chardonneret) de son plumage et de son chant) ou encore la poursuite à vélo épuisante mais animée par un cœur amoureux Et puis, Katell Quillévéré rend un si bel hommage à toutes ces équipes qui œuvrent de concert dans l’urgence , en côtoyant la mort pour au final tenter de se faire des transmetteurs de vie.