Ce film représente ce qui, de manière général, m'attire le moins dans un film : voir se répéter sans cesse des journées et des évènements quotidiens. Mais, et il y a un mais, le film va bien plus loin que ça, outre le fait d'avoir le pouvoir de rectifier nos erreurs, il permet aussi aux personnages de pardonner, et d'être pardonner en retour. C'est une réflexion universelle sur le "et si j'avais eu le temps, et si j'avais eu le courage, aurais-je eu le cran ? Maintenant, je regrette...." Repeaters nous permet enfin d'effleurer du bout des doigts ce qu'on aurait tous aimé faire un jour, revenir sur nos choix, nos erreurs et les non dits qui auraient pu changer la face de notre petit monde, pour rendre notre vie un peu plus gaie, loin des regrets du passé.
Outre le fait d'avoir la chance de pouvoir se racheter, ce film nous démontre aussi que face à la soif de pouvoir on peut perdre les moyens en croyant que tout nous appartient et qu'on est le roi du monde. Le film pose ici des limites rationnelles et bien délimitées ou la sauvagerie, la folie et le manque de contrôle de soi mènent à l'anéantissement de tout contact humain, à la bestialité, et à la perte.
Le petit plus du film a été pour moi le jeu des acteurs, surtout Dustin Milligan qui est à couper le souffle. Et Richard de Klerk qui dans sa folie est juste brillantissime, j'ai été très surprise de voir un jeu aussi net.
Ce film n'est pas le film de l'année, il est un peu longué sur les bords, mais il y a un quelque chose qui mérite d'être relevé, même si le potentiel général aurait pu être mieux exploité.