Je m'attendais à un mauvais film, je ne sais pas trop pourquoi, je ne le sentais pas. Et ben c'était agréable.
L'intrigue se suit facilement. L'intérêt, c'est le point de vue choisi : celui du marchand d'art pas très beau, pas très malin, qui n'a donc pas le profil du héros. Le héros, ç'aurait dû être le peintre. Mais c'est bien que ça ne le soit pas, c'est plus original. Ce point de vue adopté permet d'accumuler les conflits et non le misérabilisme collant au drama épuisant ; ici, il y a moyen de s'en sortir, les combines existent et le héros les met en oeuvre. Les personnages sont plutôt sympathiques et bien exploités. Les situations sont également assez bien pensées : certaines auraient pu être plus intenses mais il en reste de très bonne facture, comme la scène du meurtre.
La mise en scène fonctionne assez bien : la photographie est plaisante, la caméra bouge bien, le découpage est efficace, le montage suffisamment dynamique. Quelques maladresses, comme lorsque le peintre entre en scène (une scène d'action) mais pour le reste, c'est bien réalisé. Les décors sont riches en détails convaincants, surtout l'atelier du peintre (on dirait que les décorateurs s'en sont donnés à cœur joie). La musique fonctionne, c'est classique, on ne la remarque pratiquement pas. Les acteurs font du bon boulot ; j'ai surtout apprécié Michel Auclair et Paul Frankeur ; Annie Girardot s'en sort aussi malgré un rôle moins riche ; et puis au début y a une poulette plutôt bien roulée qui pose topless alors bon, moi ça me suffit pour qualifier une jeune femme de talentueuse si vous voyez ce que je veux dire (gros clin d’œil baveux).
Bref, c'était sympa.