Darren, t'es un pote.
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Certes, Aronovsky n’a jamais donné dans la finesse mais un tel degré de mauvais goût et de putasserie laisse pantois. Dans ce récit archi convenu et affreusement caricatural où on assiste à l’autodestruction progressive et avilissante de ses personnages, on cherche en vain une trace d’intelligence, un soupçon d’élégance, un minimum de distance mais non... Aronovsky se complaît dans la vanité d’une mise en scène grotesque sur fond de déchéance humaine.
Comme dans tout film sur la drogue, Aronovsky commence par l’euphorie et le plaisir des premiers instants de dépendance (que ce soit au sucre, à la télé ou à l’héro…), puis on passe à la déliquescence : les piquouzes à répétition, l’argent qui ne rentre plus, les dealers véreux, la violence, le crime, la prostitution, les cratères violacées au creux du bras, les suées dégoulinantes sur les visages blafards, les pupilles qui se dilatent, les hallucinations, la folie (dans le genre on pourra nettement préférer « Panic à Needle Park »)... Et tout ça enrobé dans une esthétique clinquante à gerber. Mais Darren se permet quand même d’en rajouter une couche : pas un être humain à l’horizon capable de faire preuve d’empathie et de compassion à l’égard de ces pauvres hères. Tous pourris dans cette société de merde, la palme étant décernée aux soignants.
Il y a pourtant un message dans ce fatras lourdingue : les drogues c’est pas bien, ça conduit au désespoir et à la mort, et chacun peut se retrouver dépendant de ces merdes pour des raisons différentes. Pour Ellen Burstyn, ce sera la solitude, un régime draconien qui tourne mal et une passion aliénante pour un jeu télé à la con. Pour Jared Leto et sa clique, on ne sait pas trop, ce sont des junkies c’est tout. Mais bon, de toute façon Darren s’en fout, l’essentiel est d'en mettre plein la vue tout en se prenant au sérieux (ha ! les refs poussives à "Orange Mécanique")... Le clou du spectacle est sans conteste la transformation du personnage incarné par Burstyn (pourtant intéressant au départ) en folledingue tout droit sortie de l'exorciste. On se pince pour y croire... Laid du début à la fin.
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le 1 févr. 2025
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