Entre polar classique et chronique policière, le film de Maurice Cloche montre comment le 36 Quai des Orfèvres met à profit moins de 48 heures -ce qui explique que le récit est mené tambour battant- pour faire tomber le proxénète Jo Pinelli que Pierre Mondy et ses hommes ont depuis longtemps dans le collimateur.
Efficacité, méthode et investissement, la Brigade mondaine de Paris sort grandie de cette démonstration qui, sans pouvoir prétendre à l'authenticité, se rapproche toutefois d'une certaine réalité policière. Les figures du polar sont suffisamment sobres et les dialogues bien écrits, avec de l'esprit, ce qui ne gâte rien, pour éviter la caricature. Même le personnage d'infame souteneur est joué avec une belle rigueur par le comédien méconnu Jean-Pierre Bernard. On sent une volonté de la part de Maurice cloche de ne pas en faire trop et cela sert la cohérence des personnages.
Et puis, dans le registre de l'humour, Francis Blanche et Jean Tissier font chacun une apparition remarquée.
Pour ces raisons et pour sa qualité d'interprétation en général, le film est plaisant.