89 minutes d'avance.

Amatrice d'opéra, une tueuse à gages doit faire une dernière mission en Suisse où elle doit éliminer un magnat qui empêche la construction d'un oléoduc pendant, je vous le donne en mille ... une représentation d'opéra. Mais, pour rajouter quelques minutes au film, le contre-espionnage français a fait appel à un agent dormant pour protéger ce même magnat.

Je n'aime pas trop massacrer un premier film, mais on sent que le réalisateur, Jérôme Le Gris (un pseudo... qu'il perdra pour son deuxième long-métrage !) a voulu faire son Hitchcock, notamment en reprenant L'homme qui savait trop, mais qu'est-ce que c'est bancal... Au point que pendant ces 89 minutes, je n'ai pas eu une seule surprise à me mettre sous la dent, que Mélanie Laurent s'amuse à jouer les femmes fatales, Tchéky Karyo qui a l'air de reprendre son rôle de mentor dans Nikita jusqu'à avoir piqué les lunettes de Léon, et la découverte d'un mauvais acteur en la personne de Christopher Stills. Qui n'est autre que le fils de Véronique Sanson, d'ailleurs il a ses yeux. Enfin, il y a Clovis Cornillac, qui joue justement l'agent du contre-espionnage, qui a l'air de très mauvaise humeur tout au long du film, mais ça ira mieux à la fin.

Par contre ,on ne peut pas nier que le réalisateur sait très bien filmer les Alpes Suisses, où se situe l'opéra, et il y a toute une piste, à base de poison versé dans du vin que boivent plusieurs personnes, qui sert un peu de McGuffin, tout comme chez Hitchcock. Mais pour faire une analogie avec la boisson, ce Requiem pour une tueuse est plus proche d'une piquette que d'un grand cru.