Le film de gangsters qui n'en n'était pas un.
Tarantino nous propose un film de gangsters en costard, qui ont des noms de couleurs comme prénom (« Mr Pink parce que t’es une pédale ! ») et qui dissertent sur la nécessité ou non de laisser un pourboire aux serveuses.
Un film de braquage sans casse, sans sirènes de voiture de flic et sans course poursuite. Sans action survoltée, sans coups de feu permanent et abrutissants.
Tarantino nous montre qu’il est le maitre de l’humour en maniant des dialogues poignants, gratuits et spontanés sans être vulgaires : ils sont tout simplement drôles.
Un exemple en matière de subtilité, et une référence en matière de film de gangster. Ce qu’on aime voir le genre traité ainsi ! Parfois ridicules, on ne les prend pas au sérieux et on adore ne pas voir la scène de braquage pour au final se consacrer sur un sujet très intéressant : qui est le mouffetard, la taupe qui a fait capoter le plan et qui a prévenu les flics ?
On adore encore plus quand on a une BO comme celle-ci : géniale. Un point culminant ? la scène de torture sur « Stuck in the middle with you » et les petits pas de danse de Michael Madsen (qu’on adore tout le long du film, notamment pour son allure de cow-boy-dandy-gangster-faussement-négligé).
Et aussi : le triangle de flingues final. Dingue!
Le premier chef d’œuvre de Tarantino, qui va donner le ton pour les suivants et faire du réalisateur un maître du cinéma.
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