Regarder « Resident Evil : Afterlife », c'est comme aller en boîte. Tu sais que tu n'as plus l'âge, que tu vas être ridicule, que de toutes façons, depuis la nuit des temps, ils ne passent que de la mouscaille comme musique, que ça risque de te gonfler sévère mais tu arrives à te convaincre que c'est les autres qui ont tort. Alors tu y vas quand même, persuadé que tu vas bien trouver un créneau pour placer les deux ou trois passes de poulet que tu répètes en secret même si pour ça tu vas devoir te délester d'au moins un tympan.
Et là, au moment où tu chauffes la piste tel un Travolta berbère à coups de roulements de hanches et du don de la danse qui coule dans ton sang, tu repères un ou deux loufiats que tu connais. On ne t'avait pas dit qu'il y aurait des connaissances !
Il y a la nana qui joue dans « Heroes », un mec qui fait de la moto dans « SOA » et le taulard tatoué qui jouait dans « Prison Break ». Et tout ce petit monde a l'air aussi emballé que le jour où faut aller voir mamie. (Et qu'il faudra l'embrasser).
Se mater un « Resident Evil » sans avoir vu un des épisodes précédents, c'est le gage de ne rien biter. Parce que je n'ai pas honte de l'écrire, je n'ai rien capté à cette merde.
Ou alors c'est ce choix narratif suicidaire. Comme pour dire : "je vais me suicider en tournant en rond".
Il me semble que la quête de l'héroïne dans le film précédent était une ville du nom de Arcadia, paradis qu'elle cherchait où qu'y fait froid.
Ici, vers le milieu du film, t'apprends que c'est carrément pas une ville, son truc.
Alors, c'est bien joli de faire des arts martiaux contre des infectés qui n'ont pas eu d'entraînement, c'est facile de faire sa belle dans des tenues qui moulent ton absence de seins, mais faudrait quand même essayer de faire avancer une histoire!
Et puis toute cette thune, partout, pour un truc aussi vide, même pas drôle, sur un malentendu, ça fait quand même mal au derche, surtout que c'est pas le premier et que le mec va continuer.
Et après un film pareil, me rendre compte un peu penaud que, des frères Anderson, c'est celui dont j'aurai vu le plus de films. Ça fait chier parce que ça se voit quand même que c'est celui qui a le moins de talent, celui qui a le plus de prédispositions pour le moulage de caca. Qui brille mais caca quand même.
Alors je ne sais pas, c'est soit j'aime bien faire mon rebelle, soit j'aime bien le caca.
Mais qui brille.
En fait c'est pire qu'une soirée en boîte, ce film, et on y croise moins de morts-vivants aussi.
'culé.