'Resident Evil : Apocalypse' est l'incarnation parfaite du décalage considérable qui sépare les gamers des rois de l'industrie cinématographique. En dehors peut-être de 'Doom' ou 'Max Payne', on aura rarement vu des producteurs mettre autant d'énergie à draguer les joueurs en leur faisant constamment d'énormes clins d'oeils, comme pour leur signaler que leurs jeux préférés étaient entre de bonnes mains. Et comme les deux films cités plus haut, le résultat est catastrophique.
MAIS contrairement aux deux films cités plus haut, 'Resident Evil : Apocalypse' ne se regarde pas sans un certain plaisir. Un film bien évidemment nul et ringard comme l'intégralité des épisodes de la saga des RE, mais qui a le mérite d'afficher des scènes d'action funs, et pour une bonne raison, c'est que le film a pour réalisateur Monsieur Alexander Witt. Qui? Rien de moins que le réalisateur de seconde équipe de films tel que 'La chute du faucon noir', Casino Royale', 'Fast and Furious 5', 'The town' et bientôt 'Skyfall'. Voyez le genre? Certainement pas un grand dramaturge, mais quand il s'agit d'envoyer des voitures à la tronche des acteurs, y'a pas meilleur qu'Alex.
Ceci ne concerne malheureusement pas les scènes de combat qui, en plus d'être incroyablement nuls, sont filmées par la grand-mère de Paul Greengrass atteinte de Parkinson.
Un autre bon point pour ce petit bijou déviant, c'est qu'il est à ma connaissance le seul épisode au cinéma qui essaye un tant soit peu de ressembler au jeu original. Raccon City : check. Zombies : check. S.T.A.R.S : check. Lickers, Dobermann, Nemesis : check, check, check.
Tout le reste, des dialogues, au jeu de Milla Jovovich, à la tronche de teubé de ce pauvre Oded Fehr (Ardeth dans la Momie !), tout ressemble au parfait guide de ce qu'il ne faut pas faire au cinéma.
Scène culte : un black roule en voiture dans les rues désertes de Raccoon City, quand il croise un zombie. Il lui roule dessus en criant : 'GTA MOTHERFUCKER ! 10 Points !'