Resident Evil : Dommage mais bien tenté

138eme film de l'année et découverte de ce nouvelle opus de cette saga increvable qui essaie ici de se réinventer, c'est bien tenté mais cela retombe dans les travers des autres opus!

Autrefois le siège d'Umbrella Corporation, Raccoon City est aujourd'hui une ville à l'agonie et un grand mal se prépare sous la surface qui fera de nombreuses victimes.

Resident Evil est une saga dont je sais pertinemment que c'est ouf ouf (certains diraient bien pire, j'en suis sur^^) mais dont je ne me lasse pas, regardant à chaque fois le nouvel opus sans aucun déplaisir.

Cette fois-ci Anderson et Jovovitch ne sont plus de la partie (la bande dans le fond de la salle, arrêtez de crier de joie hein), c'est donc une nouvelle ère qui commence.

On peut dire que dans les premiers temps, cela se voit. En effet, le réalisateur prends son temps d'installer une ambiance, des enjeux, un semblant de caractérisation de ses personnages avec une utilisation de sa caméra pour trouver quelques plans et séquences qui font mouches.

L'esthétisme du film montre clairement une volonté et ambition artistiques, de par sa photographie qui est parfois excellente avec des plans dans la pénombre, à l'extérieur en pleine obscurité, tout le travail de composition des cadres, du cadrage, travelling, panotage avec du panoramique, plongée/contre-plongée où encore des séquences telles que les fusillades éclairées que grâce à la lumière des coups de feu, une qualité des maquillages et décors tip top...

Bref pleins d'éléments de très bonnes factures qui sont malheureusement gaché par un dernier tiers poussif avec des CGI franchement très limites et même risibles frisant sans peine avec le bon gros nanar.

Cela se voit qu'ils y avait plus de thunes de le portefeuille et qu'il fallait vite conclure haha.

Bien évidemment, le travail sonore est fait à base de grossier jumpscare putassier mais plus ou moins bien faits tandis que la BO rendra nostalgique une partie des spectateurs qui ont grandi avec les musiques des Cardigans et cie.

Pour en revenir à l'histoire, c'est plutôt pas mal au début, cela patine au milieu et cela se transforme en gros nawak ridicule à la fin avec des facilités scénaristiques et des troues de scénar faisant la taille du Texas.

Le casting fait le taff malgré la relative limitation de leur rôle respectif. Chacun se donne physiquement dans le métrage et il y a une relativement bonne alchimie au sein du casting qui je pense a été aussi casté par le physique si je suis mauvaise langue.

C'est toujours un plaisir de voir Kaya qui d'ailleurs se construit décidément une carrière composée de nombres de films d'horreur de série B ce qui est ma foi surprenant mais elle s'en sort très bien à chaque fois.

Au final, cela aurait pu être pas mal du tout grâce à un gros travail sur la photographie, les décors, les maquillages, la mise en place de l'histoire, des interprètes plutôt corrects, mais qui est gâché par un scénario virant au nawak avec facilités scénaristiques béantes, des CGI avec des chara design R-I-D-I-C-U-L-E-S et dont l'ensemble aurait mérité d'être raccourci de quelques minutes.

C'est dommage mais bien tenté.

Je ne m'attendais à pas grands choses, connaissant la licence et je suis étonnamment déçu car il y a du potentiel. Je suivrais la carrière du réalisateur car il me semble qu'il y a quelque chose à sauver.

A découvrir pour les curieux qui ne sont pas trop exigeants.