Tandis que les cris d’effroi des fans inconditionnels de la saga envahissaient Internet, brûlant le film sur l’hôtel de la médiocrité, la bande-annonce avait fait naître en moi un bourdonnement sourd fait de surprise et d’interrogation.
Resident Evil Extinction nous propose rien de moins que la rencontre improbable de Land of The Dead et de Max Max, ces 2 entités contaminées par le virus T donnant à cet opus un cachet certain. Les “haters” pestant sur ce monde dépeint mais ayant surtout (trop vite) oublié Resident Evil 5 et ses plaines de sable blanc maculés de sang.
Car OUI Resident EVil Extinction est un vrai film de zombies reprenant les codes du genre: rareté des munitions, constant sous nombre, mésententes, tension palpable faite de bruits mais aussi et avant tout de silences … avec pour ultime désir la simple survie. Quête principale du film, chaque personnage cherchent constamment de quoi se nourrir, boire, se protéger, s’évader, fondant ainsi de futiles espoirs de retours à une vie normale via l’odeur d’une cigarette se consumant ou encore le goût de trop peu d’une bière tiède. De plus, le film fait chanter la poudre à canon et danser les machettes. Bien que dynamiques, les scènes d’action restent parfaitement limpides. Extinction est donc à mon sens un bon film de zombies qui plus est vivifiant.
Ce film réussit même le tour de force d’introduire les éléments de la saga sans forceps. La structure même du film sent l’aventure vidéoludique à plein nez avec son introduction des personnages, sa progression par niveau (route, station service, Las Vegas, RdC de la base d’Umbrella, les sous-sols, le manoir …), ses moments de pures “badassitudes” (la scène de pyrokinésie sur corbeaux pour exemple), le tout conclu par ce combat de boss introduisant le Tyrant, ennemi ô combien emblématique de la franchise. Et le fan service ne s’arrête pas là. Le film nous gratifie de la première apparition des corbeaux, animaux au combien détestables et quémandeurs de munitions … saletés si douces à mon coeur ! Le seul bémol revenant à Wesker, simple bureaucrate gominé sans envergure.
Et c’est à mon sens là que le bât blesse … ce manque d’envergure du scénario. Malgré tous les efforts consentis, le scénario plombe le film par son manque d’enjeu tricotant une intrigue faussement surprenante pour finalement se voir cousue de fil blanc.
Imparfait et sans enjeux majeurs, ce Resident Evil Extinction porte haut les couleurs du film du zombie tout en insufflant suffisamment de la franchise pour y donner ce petit plus que seul le gamer appréciera.