Quand un épisode de Resident Evil te fait penser au film "Le manoir hanté et les 999 fantômes" avec Eddie Murphy, c'est qu'il y a un gros problème ...
Resident Evil Vendetta se présente avec ce qui semble de prime abord être de bonnes idées. Cependant, ces idées établiront vite une rupture avec les bases qu'avaient installés les anciens épisodes. Le film nous introduit Chris Redfield et Leon Scott Kennedy emprunt au désespoir. Les décès s'enchaînent encore et toujours dans le quotidien des deux soldats. Quand Chris faute d'une erreur avait vu son équipe périr dans RE6, ce dernier avait trouver pour ultime solution de se réfugier dans l'alcool. Ici, c'est le même cas pour Leon sauf que ça ne marche pas de la même manière. RE6 nous avait introduit un épisode où on suivait l'équipe de Chris et même si on se doutait qu'elle allait en finir en chair à pâté et que la mort de ses coéquipiers nous paraissait pour nous, joueur, insignifiant, puisqu'on les connaissait pas ou très peu. On comprenait tout du moins pourquoi ça avait un impact sur Chris. Cette séquence était imparfaite dans RE6 car pouvait être mieux amenait si elle avait su toucher à la fois le joueur en plus de Chris. Ici on a un sentiment bâclé car on sait en tant que connaisseur de la série que Leon a vécu bien pire au cours de la saga pourquoi se lâcher ici ? Surtout que l'épisode n'est qu'à peine mentionné. Rien ne nous mets sur la piste de savoir pourquoi c'est pire maintenant et pourquoi ça entraîne que maintenant des questions existentielles pour Leon.
D'un autre côté, on retrouve la petite Rebecca Chambers maintenant chercheuse associée à l'université de Chicago et conseillée pour le BSAA. La petite a, toujours selon moi, eu un bon traitement dans cet épisode. L'association entre sérieux, nostalgie, humour et maturité l'a rend toujours autant appréciable.
C'était malheureusement si on ne prenait pas en compte l'apparition du méchant, dont sa famille est abattue dans un bombardement orchestré par le gouvernement (Pourquoi?), et vla qu'il nous fait un transfert sur Rebecca juste pour son physique ressemblant à sa défunte épouse. et vla qu'il nous fait aussi un copié collé de Resident Evil Code Veronica en transformant sa famille en monstre (Pourquoi?), quel lien particulier les unissait ? Qu'est-ce qu'il fait que le deuil chez lui est si particulier ? Pourquoi sa femme aurait voulu qu'il finisse marchant d'armes biologiques ? Qu'est ce qu'il fait que son ancienne situation le pouvait ? Quel est son financement, ses contacts ? Que devient la famille du contact du Leon ? Rien ! On ne sait rien sur ce gars, sur ce qui semble être sa soeur, Rien n'est expliqué, rien ne paraît logique, tout est mis sur la surenchère au point d'en devenir risible et burlesque.
L'animation sauve le film, le fanservice aussi qui fait que je lui avais mis initialement 6/10 mais le mauvais traitement des personnages , le goût d'inachevé sur le background et de l'histoire fait que je dois baisser la note.
L'action sauve le film et c'est clairement là où l'on voit que le film mise. On aura le droit à de la surenchère, un ballet d'affrontements entre zombies, chris et Leon à tel point que si Leon faisait un saut carpé entre deux coups feu ça ne m'aurait guère surpris. On esquisse plutôt un sourire au vue de l'action au détriment d'un suspense que devrait et doit, toujours et encore selon moi, avoir un Resident Evil. Les ennemis sont censés être un nouveau type d'armes, sont censés être puissant et révolutionner le monde des armes bioorganiques. Il en est rien, ils sont toujours autant montrés de manière vulgaire.
Le film est clairement du pop corn, il reste très sympa à regarder mais est déplorable à la vue de ce qu'il semble vouloir apporter. C'est juste un divertissement d'action, il ne va vous apporter ni émotions, ni frissons. Il semble paradoxale car le film paraît vouloir nous montrer des scènes de morts des proches des héros, des remises en question de leurs actions, il semble vouloir apporter un message sérieux mais qui ne sera au final qu'une facette. Chose que prouvera la fin digne d'un Walt Disney où les zombies redeviennent des humains. Ce qui casse une des règles tacites de Resident Evil. Je ne vais pas mentir je prends toujours plaisir à regarder (un film d'animation hein!) ou à jouer à un Resident Evil. C'est le fan boy de la licence qui parle mais au bout d'un moment il faut prendre des risques et arrêter de surfer sur ses acquis.