A la fois film de science-fiction, policier, drame et thriller, Restore Point intrigue surtout pour son premier aspect d'anticipation, d'autant plus qu'il s'agit de la première œuvre d'un jeune cinéaste tchèque de 34 ans, Robert Hloz. Et il faut le souligner d'emblée ; tout ce qui concerne les effets spéciaux et la création d'un monde futur relativement proche, est particulièrement soigné et probant. Le scénario, lui, s'appuie sur un point de départ très excitant : dans cette nouvelle société, en cas de mort accidentelle, le défunt est ramené à la vie grâce à une technologie innovante, un point de restauration, qui fonctionne grâce à des sauvegardes régulières du contenu du cerveau. Alléchant oui, mais c'est le prétexte à des tonnes de rebondissements, de courses-poursuite et, bien entendu, de soupçons de complot de grande envergure. Le film est visuellement remarquable mais cette histoire est inutilement complexifiée, sur un ton un peu trop monocorde, avec une héroïne qui manque quelque peu de substance et à laquelle on ne s'attache pas vraiment, surtout dans un contexte où le Même pas mort prend tout son sens. En gros, il manque à Restore Point un méchant marquant et un bon convaincant. Mais pour le reste, eu égard à sa virtuosité, on peut aisément parier que Robert Hloz ne tardera pas à être sollicité pour la réalisation de blockbusters, américains, bien évidemment.