Retour au non-cinéma.
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La comédie française semblait avoir pris un coup de pied au cul avec les bons (voire excellents) Un homme à la hauteur et Adopte un veuf, ce dernier surfant sur la même thématique du chômage et de la crise immobilière que ce retour Chez Ma Mère. De mon côté j'avais été enthousiasmé par le précédent film d'Eric Lavaine, le mésestimé Barbecue, et par une bande annonce-extrait qui, j'allais vite le deviner, avait choisi, tout en la montant différemment pour la rendre plus dynamique, la plus drôle scène du film (c'est dire tant elle est maladroite avec le montage original...).
Je me suis donc fait avoir.
D'Alexandra Lamy, que l'on ne voit pas très souvent au cinéma, je m'attendais à mieux : elle y est si mauvaise, pour ne pas dire parfois ridicule... Josiane Balasko ne s'en tire pas si mal, même si elle est évidemment loin de ses meilleures prestations (le film ne s'y prête indéniablement pas). Mais ce sont les seconds rôles, mal écrits qui alourdissent le film : entre l'habituellement bonne Cécile Rebboah à qui l'on réserve un traitement final bien triste, l'habituellement drôle Jérôme Comandeur, ici seul créateur de quiproquos qui tombent souvent à l'eau (mais pas toujours, certes) et la détestable Mathilde Seigner, que l'on adore voir en reine dominatrice mais qui, là encore, se ridiculise dans un traitement final bien peu fin.
Reste Philippe Lefèbvre, criant de vérité dans ce rôle de grand frère qui a réussi, et qui, happé par son travail et son mode de vie, rappelle bien de nos proches qui ne nous écoutent plus, plongés dans leur portable et qui ne résolvent les problèmes que par l'argent.
Là où Eric Lavaine s'en tire pas trop mal, c'est dans la cohésion qu'il crée entre les comédiens, qui forment tous une famille crédible aux caractères et situations d'engueulades réalistes (la scène centrale, pas trop ratée d'ailleurs, de repas frise presque le drame). Mais là où il rate totalement son film, c'est dans l'humour, jamais drôle, ennuyeux et lourdingue. Et pour une comédie, dont l'objectif premier est d'abord de nous faire rire, non de nous dispenser un cours de morale maladroit (le final, qui se clôt heureusement sur une note graveleuse improvisée par Balasko), c'est bien dommage.
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Créée
le 28 août 2016
Critique lue 296 fois
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